Girls in Hawaii ouvre le KetClub: l’île aux enfants

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Le 17 décembre, les Girls joueront deux fois à l’Ancienne Belgique. Le soir pour les adultes. Et l’après-midi pour les gamins et leurs parents, à l’occasion du premier KetClub. Kids In Hawaii.

« Ils vont probablement courir partout, hurler, pleurer. Mais ce n’est absolument pas grave. Même si à un moment c’est le chaos total, on se regardera en souriant.” Détendu, Lionel Vancauwenberghe est manifestement prêt. Pour les concerts célébrant les 20 ans de From Here to There. Mais aussi pour inaugurer le nouveau KetClub de l’Ancienne Belgique.

La salle bruxellois a en effet proposé aux Girls de lancer la formule live adaptée aux plus petits. Ce que ça change? “En gros, le concert est plus court, et le volume moins élevé.” Mais pour le reste, le groupe jouera les mêmes versions que celles qu’ils livreront quelques heures plus tard, au même endroit, pour les fans adultes. “On va essayer d’aller dans les extrêmes. Avec des morceaux très doux et puis d’autres plus bruyants: souvent, ça les fait rire. Il y a un moment où l’on termine dans un chaos très noisy, tels des vieux rockeurs. Ça ne dure que 10 secondes. Mais c’est l’occasion pour Daniel de taper sur les cymbales, pour Antoine de monter sur les baffles, etc. (rires) C’est aussi l’idée de montrer que la musique n’est pas toujours synchrone ou ne doit pas toujours être “harmonieuse”.

Et puis, pour le musicien, de montrer à ses propres enfants que “leur papa sort parfois de chez lui pour faire de la musique (rires). Sinon, c’est vrai que ça reste un peu abstrait pour eux.

C’est drôle, ça rappelle qu’un concert peut être quelque chose de léger.” Lionel Vancauwenberghe

Ce n’est pas tout à fait la première fois que les Girls In Hawaii font l’exercice. Il faut dire que le concept est de plus en plus répandu: si à la base le rock a été conçu pour effrayer les parents, ce sont eux qui tiennent aujourd’hui à emmener les kids au concert. Et pas que pour écouter du rock d’ailleurs: folk, funk, world ou même techno.

Parmi les premiers à s’être jetés à l’eau, il y a notamment le Grand Mix de Tourcoing. En 2013, la salle nordiste invitait le groupe belge à participer à leur formule goûter-concert, calibrée pour les 3-12 ans.Franchement, on y allait un peu à reculons. À l’époque, aucun de nous n’était encore devenu parent. On se demandait un peu où on mettait les pieds. Mais au final, l’expérience s’est révélée très cool. On a tous adoré ça. Tout le monde était d’accord pour le refaire dès que l’occasion se présentait. Mais finalement, on n’a plus jamais eu d’opportunités, jusqu’à ce que l’AB nous propose.

Mise à nu

Avec son frère Brice, Daniel (Offermann, des Girls) et César Laloux (ex-BRNS), Lionel a tout de même lancé le projet Comète. Un groupe de “reprises” rock, qui a parcouru un temps les scènes jeunesse. Au programme, des covers des Beatles, de Françoise Hardy, mais aussi des Strokes, des Stranglers, ou de Weezer. “À chaque fois, on prenait le temps d’expliquer d’où venait la chanson, comment elle était faite. Ce qui était une manière de démystifier un peu, de montrer que c’était atteignable.

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C’est le petit plus, propre à la dynamique des concerts calibrés pour les kids: la possibilité d’échanger plus facilement. Les enfants peuvent poser des questions, sans trop s’embarrasser de filtres. Du genre: “Pourquoi vous jouez à plusieurs?”, C’est quoi, ce son?” Ah ben, c’est un moog. “C’est horrible, j’aime pas!” (rires). C’est drôle, ça rappelle qu’un concert peut être quelque chose de léger. Et puis ça permet d’éclairer des conventions dont on n’a plus toujours conscience.

Sous les yeux des gamins, c’est tout un rituel qui est mis à nu. De la disposition des musiciens (pourquoi le batteur est toujours assis au fond?) aux réactions du public (à quel moment applaudir?), en passant par l’éclairage. “Quand les lumières de la salle s’éteignent pour démarrer le concert, par exemple. C’est souvent l’un des moments les plus délicats à gérer. Les plus petits peuvent avoir peur. C’est un mélange d’excitation et en même temps c’est un peu flippant. Comme quand, le soir, les parents mettent les enfants au lit, et repartent en éteignant la lumière. Au fond, une salle de concert est peu comme une chambre à coucher” (sourire). Bienvenue à la pyjama party des Girls In Hawaii…

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