Rock Werchter : les tops et flops de samedi
La journée la plus faible du festival Rock Werchter a malgré tout réservé quelques belles surprises…
Les tops
Touché Amoré
Avec The Slope, le plus petit podium du festival, Rock Werchter a réservé un espace pour les propositions les plus audacieuses de son affiche. L’an dernier, il était planqué au bout de la plaine, en-dessous d’une grande estrade. De quoi donner l’impression que les groupes qui y étaient programmés avaient été punis. Cette fois, le plan incliné fait office de tribune pour une scène où se retrouvent les propositions rock les plus sauvages du jour. Comme les post-punk irlandais de The Murder Capital. Ou encore les saillies hardcore de Touché Amoré. Enchaînant les morceaux comme autant de coup de sang, les Américains se sont montrés aussi implacables que généreux.
Fred Again..
On n’a toujours pas bien compris comment le DJ/producteur est devenu en quelques mois la nouvelle coqueluche du dancefloor. Mais force est de constater que Fred Again.. mobilise désormais les grandes foules – il y avait au moins autant de monde dehors que dans le chapiteau The Barn bourré à craquer. Illustration de l’emballement: quand au début de son set, Frederick Gibson de son vrai nom se pique de jouer au milieu de la foule, celle-ci est tellement déchaînée que le DJ doit faire appel à un collègue pour tenir son sampleur qui n’arrête pas de sauter sous les vibrations… Fred Again.. rejoindra ensuite rapidement la scène. Mais sans jamais perdre le fil d’une dance sentimentale, qui, sans jamais péter plus haut que son groove, réussit à créer un sentiment d’euphorie sincèrement touchant.
The Barn
La deuxième plus grosse scène de Rock Werchter est décidément impressionnante. Par sa taille, sa disposition, son acoustique. Plus question de parler de chapiteau. Mais bien d’une vraie salle, au milieu de la plaine.
Les flops
The Barn
115 mètres de long, 60 de large, pouvant accueillir 20 000 personnes : The Barn est un fameux bestiau. Cela n’a pourtant pas suffit à contenir le public venu voir en masse le set de Fred Again.. Ce n’est d’ailleurs pas la seule fois du week-end que The Barn a dû afficher complet. Payer cher et vilain et ne pas pouvoir assister au concert de son groupe préféré, sinon via les écrans disposés à l’extérieur : c’est ballot…
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Machine Gun Kelly
La grosse poilade du jour. Machine Gun Kelly, c’est Colson Baker, crêtes punk sur la tête, torse omnitatoué, semelles compensées au pied. Il est accompagné de son batteur (blanc) à dread courtes (JP Cappelletty), de son bassiste barbu à cheveux longs, d’un premier guitariste métisse (Justin Lyons) et d’une autre, blonde tout en filet et bas résille (Sophie Lloyd). Cela fait beaucoup de monde pour une parodie rap-pop-emo-skate-punk, à mi-chemin entre Blink 182 et My Chemical Romance. Affreux, affreux, affreux.
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