Dour : ce qu’on a pensé du concert de Phoenix

© Joris Ngowembona
Julien Broquet
Julien Broquet Journaliste musique et télé

Toujours jeune dans sa musique et dans sa tête, la bande à Thomas Mars a livré samedi soir un show rassembleur.

S’il n’en reste qu’un, Phoenix sera celui-là. Toujours prêt à renaître de ses cendres. Forcément. Fondé en 1995 à Versailles, Phoenix incarne la version pop chic de la French touch. C’est aussi l’un de ses derniers illustres représentants maintenant que Daft Punk a rangé ses casques au placard et Air planqué momentanément la clé de la navette sous le paillasson. Sorti en novembre dernier, cinq ans tout de même après son dernier album en date, Alpha Zulu témoigne même quasiment d’une résurrection. D’un retour aux sources en tout cas et à l’immédiateté pop de ses débuts. Woo, ha, singing hallelujah… Enregistré au plus fort de la pandémie dans le mythique palais du Louvre, au studio du musée des arts décoratifs, Alpha Zulu a été profondément inspiré par feu Philippe Zdar (Cassius) producteur de trois de ses albums décédé en 2019 après avoir chuté accidentellement d’un immeuble parisien.

Succès planétaire

Pour son quatrième concert à Dour (le premier remonte à 2001), Phoenix a fait le plein. C’est qu’ils ne sont pas nombreux les musiciens en France à pouvoir se targuer d’un tel succès planétaire. A comptabiliser plus d’un milliard et demi de streams, à passer en télé dans les plus grands Late Shows (David Letterman, Jimmy Fallon, Jay Leno) et à pouvoir déposer un Grammy sur la cheminée…

Machine à tubes

Après ses deux concerts sold out de novembre à l’Ancienne Belgique, le premier groupe français à s’être produit au Madison Square Garden s’est offert la Last Arena entre dEUS et Orelsan. Et si ses visuels façon oeuvre d’art n’ont pas autant de gueule à la lumière du jour qu’en salle et dans le noir, ça en jette quand même déjà pas mal. Quoi qu’il en soit, Phoenix est avant tout une machine à tubes. Un juke box sur pattes. Un groupe que ceux qui ne connaissent pas connaissent un peu quand même… Lisztomania, If I Ever Feel Better, Lasso… Pendant une heure (oui, seulement), Thomas Mars, Deck D’Arcy et les frangins Christian Mazzalai/Laurent Brancowitz ont pioché dans leur discographie avec une préférence bienvenue pour leur best seller Wolfgang Amadeus Phoenix. Alors que retentissait l’hymne 1901, toujours en pleine forme et toujours prêt à un petit bain de foule du haut de ses 46 ans, le mari de Sofia Coppola a crowdsurfé jusqu’au milieu de la plaine. Bien loin. Comme un grand gamin. Phoenix n’a pas toujours plu, mais Phoenix a toujours sur rester jeune et frais. Forever Young.

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