Dour 2025 : notre top 25 des concerts à ne pas manquer

© Sander Paulussen
Laurent Hoebrechts
Laurent Hoebrechts Journaliste musique

Le Dour festival prend ses quartiers à partir de demain, mercredi. Jusqu’à dimanche, quelque 230 artistes – de Hamza à La Femme, en passant par FKA Twigs ou Bigflo & Oli -, répartis sur pas moins de sept scènes. On vous propose nos immanquables, entre têtes d’affiche, Belges du jour, underdog, découvertes et ovnis complets.

C’est reparti! A partir de mercredi et jusqu’à ce dimanche, aux petites heures, l’un des plus gros rassemblements de l’été prend ses quartiers à Dour. Fidèle à sa réputation, le célèbre festival va dérouler une programmation ultrariche, mixant gros noms et artistes émergents. Un menu copieux, gargantuesque même, rassemblant plus de 230 artistes, répartis sur pas moins de sept scènes –dont la fameuse Balzaal, réservée à l’électro, quasiment un festival dans le festival.

Pour autant, il n’est toujours pas question de se fixer sur un genre en particulier. Gourmand et avide de nouvelles aventures sonores –quel autre festival est capable d’ouvrir chacune de ses journées avec de l’électro-médiévale-dada, cfr. les quatre concerts de Roland Cristal?–, le Dour festival est un peu tout l’inverse d’une playlist Spotify. Zigzaguant frénétiquement entre rock, pop, rap, électronique, chanson, reggae, punk, etc., il ne se pose jamais. Seul mot d’ordre: la curiosité. A partir de là, chacun tracera un peu son chemin. On vous propose le nôtre.

Mercredi

La tête d’affiche: Kompromat
Electrons libres de la scène française, la géniale Rebeka Warrior (Sexy Sushi, Mansfield TYA) et le DJ/producteur Vitalic relancent leur duo avec un nouvel album – Playing/Praying -, nouvelle bombinette pour dancefloor électro

L’underdog : Echt!
Issus du jazz, obsédés par les musiques électroniques, les Bruxellois d’Echt! ont sorti Boilerism en début d’année, un troisième album au groove inflammable, entièrement tourné vers le club. Boxon garanti.   

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La découverte : La Mano 1.9
Avec Jolagreen 23, la Mano 1.9 est un peu l’autre grosse sensation du rap français mainstream actuel. Reparti de la dernière cérémonie des Flammes avec le trophée de la révélation masculine de l’année, il vient de sortir son premier véritable album, R.A.T.

Le régional de l’étape : CRC
Le collectif/label rap bruxellois Jeunes & Ambitieux a le vent en poupe. Il sera d’ailleurs présent en force au Dour festival, avec eugene, Osmoze et CRC, tenant d’un rap à la fois introspectif et curieux d’élargir sa palette musicale.  

L’ovni : THK
Bass musice-dub-electro-saxo. Cherchez l’intrus.

Jeudi

La tête d’affiche: Stormzy
Leader charismatique de la scène rap britannique, patron de maison d’édition, producteur de film, Stormzy a également fait ses premiers pas au cinéma en tant qu’acteur dans un court-métrage, Big Man, visible sur YouTube. Trois ans après son dernier album, le Londonien n’a toujours pas annoncé la suite, mais repart sur la route, dont une date belge exclusive à Dour

L’underdog : Theodora
Depuis la sortie de sa mixtape Bad Boy LoveStory, le nom de Theodora est sur toutes les lèvres. C’est justifié: avec son mix pop futuriste, mélangeant rap, trap, new wave, chanson, électro, hyperpop, bouyon, etc. Believe the hype!

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La découverte : Sprints
Fontaines D.C., The Murder Capital, Gurriers… Le rock/post-punk irlandais se porte bien. La preuve encore avec Sprints, qui, après un premier album l’an dernier, enchaînera cet automne avec le nouveau All That Is Over.

Le régional de l’étape : marcel
Né du côté d’Arlon, marcel adore le bruit, la fureur, et les riffs saturés. Adeptes du Do It Yourself, ils ne devraient pas avoir de mal à faire vriller la scène Garage de Dour.

L’ovni : Roland Cristal
Ne cherchez plus : s’il y a bien un objet musical non identifié dans le programme de Dour cette année, c’est bien Roland Cristal et son électro-dada-trance-médiévale. Sur son dernier album, intitulé C’est génial, le troubadour mélange rythmes gabber et chanson de geste, sur des titres comme Le Serpent-sanglier, Philippe Etchebest, J’ai mis de la mayo dans la brioche, ou bien sûr, son tube Tu es une grosse paupiette. Et comme les meilleures sont les plus longues, Roland Cristal sera présent chaque jour du festival, jusque dimanche compris, où il aura le privilège de fermer le Labo (forcément) .

Vendredi

La tête d’affiche : FKA Twigs
En mars dernier, aux Halles de Schaerbeek, elle envoûtait déjà le public, avec son show avant-pop. FKA Twigs saura-t-elle convertir l’essai sur la grande scène de Dour? Armé de son dernier album Eusexua, gorgé de références dance nineties, on fait le pari que oui.

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L’underdog : Sherelle
Basée à Londres, la DJ a bâti sa réputation sur des sets hyper-énergiques et érudits, n’hésitant jamais à pousser dans les BPM (voir son fameux set pour Boiler Room, en 2019). Avec son premier album With A Vengeance, sorti au printemps, elle a sorti en quelque sorte son manifeste sonique. Un programme dance très dense, qui célèbre la culture rave anglaise avec un mélange à la fois brut et élégant, ne relâchant jamais sa prise.

La découverte: Enchantée Julia
On en peut que conseiller aux amateurs de R&B/nu soul, en français dans le texte, de courir voir le concert de la (trop rare) Enchantée Julia.

Le régional de l’étape : Twin Toes
Hormis des ramens et des bières spéciales, Nicolas Mouquet (Wuman) et Antoine Geluck/Chance sont aussi fans de pop indé décalée, volontiers loufoque, comme sur leur dernier single/slogan Born Before The Internet.

L’ovni: Fulu Miziki
En lingala, fulu miziki veut dire « le son des poubelles ». C’est aussi le nom du groupe né dans le quartier de Ngwaka, à Kinshasa. Dans la lignée de groupes comme Kokoko ou Kin’Gongolo Kiniata, Fulu Miziki joue avec des instruments faits en matériaux recyclés, se définissant comme « une assemblée eco-friendly-afro-futuristic-punk ». Ils ont mis au point leur propre créneau musical:  le twerkanda, sorte « d’afro disco-house / post soukous explosive »

Samedi

La tête d’affiche: ascendant vierge
Techno tapageuse, pop extrême, montée trance, chevauchée opératique : ascendant vierge est intense. Le casting parfait pour un samedi soir à Dour.

L’underdog: Sylvie Kreusch
Encore mal connue du côté francophone, l’Anversoise Sylvie Kreusch remplissait pourtant deux Ancienne Belgique en décembre dernier. Notamment sur la foi de son dernier album, Comic Trip, petite pépite d’indie pop post-Lana Del Rey, sublimée dans des concerts durant lesquels Sylvie Kreusch se transforme en bête de scène.

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La découverte: Nono la Grinta
Biberonné à la drill new-yorkaise, porté notamment par TikTok, le jeune Parisien a faim, bien décidé à faire son trou dans la scène française avec son rap très street.

Le régional de l’étape: Do Or Die
Originaire de Mons, les vétérans heavy metal/hardcore jouent évidemment dans leur jardin à Dour, présent pour la 8e fois à l’affiche du festival.

L’ovni: Leenalchi
Taquin, on aurait pu mettre BigFlo & Oli, rappeurs des familles qui débarquent comme une fleur sur la Last Arena d’un Dour festival qui a une tradition des contrepieds. A la place, on glisse un mot sur Leenalchi, groupe sud-coréen composé de quatre chanteurs, deux bassistes et un batteur, mélangeant tradition pansori – genre traditionnel proposé par un conteur et un batteur – et rock alternatif.

Dimanche

La tête d’affiche: Charlotte de Witte
Habituée de la Balzaal, Charlotte de Witte a le droit d’occuper la Last Arena pour clôturer le festival sous les gros beats techno

L’underdog: King Hannah
Basé à Liverpool, mais les yeux en grande partie rivés sur les Etats-Unis, le duo composé par Hannah Merrick et Craig Whittle louvoient entre indie rock et dark folk, à la fois âpre et languide.

La découverte : Kabeaushé
Révélé par le collectif ougandais Nyege Nyege, le Kenyan Kabeaushé tambouille un mélange détonant d’électro barrée, de pop baroque, et de rap afro, convoquant aussi bien Tyler The Creator que Grace Jones.

Le régional de l’étape: Camille Yembe
Après avoir longtemps écrit pour d’autres, la Bruxelloise Camille Yembe a enfin sorti son premier EP, Plastique, bien décidée à étirer les contours de la pop francophone. 

L’ovni : Queen Asher & Rehema Tajiri
Vous trouverez difficilement genre plus frénétique que le singeli. Dansé dans les block-parties de Dar Es Salaam (capitale de la Tanzanie), il sera représenté à Dour par Rehema Tajiri et Queen Asher, un duo mère-fille, où la première chante sur les beats de la seconde.

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