Dour J3: Combats de tour bus

Combat de Bus à Dour © Michi-Hiro Tamaï
Michi-Hiro Tamaï Journaliste multimédia

Derrière la scène, en backstage un combat de tour bus s’engageait à Dour ce samedi. DJ Shantel, Maxïmo Park, Theo Parrish, Sick of it All, Mogwai et DJ Shantel. Qui a la plus grosse (motorisation)?

Avions de ligne, super locos, chars d’assaut, voitures de rallye… FX Schmid, éditeur allemand de jeux de société, a durablement marqué les cours de récré des années 80 avec ses jeux de carte se jouant comme une bataille. Le tout pour des versus portant sur diverses caractéristiques techniques des engins en lice. Pour l’heure, à Dour, impossible de ne pas tenter un remake du passe temps favori des kids 80’s face aux cinq mega tour bus alignés sur le parking jouxtant l’entrée pro du festival, près de l’Elektropedia. Le quel est le plus puissant? Difficile de trancher.

Premier tour des lieux par ordre de lotissement: DJ Shantel, Maxïmo Park, Theo Parrish, Sick of it All et Mogwai sont respectivement alignés les uns à côté des autres. Un voisinage temporaire (que l’on imagine parfois épique au retour de scène) se dessine. S’approcher de ces villas sur roue n’apporte pas plus d’informations sur leur puissance. Seul, le bus gris métallisé de Mogwai, Setra S328DT révèle un moteur pas très écolo de 15 litres pour 525 chevaux. Excusez du peu. En frappant aux vitres des autres monstres motorisés, aucune réponse. Rideaux fermés. Coup de chance, Pete, le guitariste de Sick of it All sort de sa tour d’ivoire.

« Notre prochaine étape? Aucune idée. Tout ce qui importe, c’est que la clim du bus ne tombe pas en panne », lance t-il tout sourire. On ne veut pas le déranger plus longtemps. Aimable et prêt à aider, l’artiste tatoué renvoi vers l’« homme aux cheveux longs », soit le chef d’orchestre de ce parking pas comme les autres. Pour le coup et par forfait face aux concurrents muets, Pete peut être déclaré vainqueur sur le défi du bus le plus puissant. Et ce dernier de prendre volontiers la pose devant le pare-brise de son moyen de locomotion. Par chance, le super concierge, parking boy et backliner à la capillarité généreuse dont il était question rode dans les parages.

Le dragon m’a tuer

Sa radio, accrochée à l’épaule, crépite sur des messages lancés toutes les deux secondes. Conversation difficile. Mais Thierry, le chef d’orchestre des lieux n’hésite pas une seconde à répondre lorsqu’on l’interpelle sur l’imprévu le plus marquant de ces derniers jours à Dour. « Hier, j’avais bien garé mes huit bus, tous biens serrés et alignés. C’était beau comme un Tetris. Un vrai bordel bien géré notamment pour leur apporter l’électricité qu’ils pompent pour l’airco et les frigos. Tout s’était bien emboité, donc. Mais après c’est parti en cacahuète. Au soir, le bus de Little Dragon bloquait tout le monde car son chauffeur n’avait plus le droit de conduire. Il ne pouvait même pas bouger de deux putains de mètres. Ça aurait tout réglé. Mais le disque de son tachymètre l’en empêchait. »

Si le chef d’orchestre des bus de Dour avoue ne pas savoir le quel est le plus puissant et le plus grand, Thierry a déjà décerné le prix du plus casse noix d’entre eux. « Sans hésiter, je citerai Notwist. Mais attention hein, je parle des managers qui les accompagnent pas du groupe. », tranche t-il. « En fait, Little Dragon empêchait Notwist de partir. Ils ont eu toutes les emmerdes du monde mais c’était mérité, c’est des emmerdeurs. Ils nous ont fait chier pendant le déchargement. Mais c’était un peu de ma faute aussi, j’avoue: j’ai fait déposer leurs instruments sur une autre scène que la leur. » Un coup de bluff comme on dit au poker.

Retrouvez les photos du battle.

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