Critique | Musique

Dirty Three: premier album en douze ans pour le trio de Warren Ellis

4 / 5
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Album - Love Changes Everything

Artiste - Dirty Three

Genre - Rock

Label - Bella Union

Julien Broquet
Julien Broquet Journaliste musique et télé

Après douze ans de silence discographique, le trio australien Dirty Three sort Love Changes Everything.

Love Changes Everything. L’amour change tout. Le titre du nouveau Dirty Three aurait très bien pu être celui d’un Nick Cave. Que cet amour soit celui vénéneux de ses débuts ou celui, triste, de ces dernières années marquées par le décès de deux de ses fils. Alors que le patron sortira son nouvel album, Wild God, le 30 août, un disque mixé par Dave Fridmann (Mercury Rev, Flaming Lips…) auquel a participé Colin Greenwood de Radiohead, son bras droit et fidèle partenaire de jeu Warren Ellis réveille cet été ses Dirty Three.

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Douze ans. Cela fait douze ans que le trio instrumental australien n’avait plus sorti le moindre disque. Il faut dire que ses membres sont des mecs aussi demandés qu’occupés. Et pas que dans le milieu de la musique d’ailleurs. À la fin des années 90, tandis qu’Ellis (violon) se rapprochait de Cave, Mick Turner (guitare), peintre à ses heures perdues, et Jim White (batterie) accompagnaient déjà Cat Power sur Moon Pix. Le tandem bossera également avec Bonnie Prince Billy, Bill Callahan, Courtney Barnett et Kurt Vile… Mais aussi pour White, Marianne Faithfull, PJ Harvey, Myriam Gendron et évidemment George Xylouris.


Ellis vient de terminer la bande originale du documentaire sur le sanctuaire pour animaux qu’il a cofondé à Sumatra et la B.O. d’un film de Walter Salles. Il prépare la musique d’un projet d’Andrew Dominik et reste l’un des piliers des Bad Seeds. Love Changes Everything a été créé à l’instinct en improvisant, enregistré en cinq jours dans un studio de Melbourne, puis mixé sur les deux ou trois années qui ont suivi. Les six plages instrumentales qui portent toutes le nom de l’album ne s’écoutent pas vraiment séparément. Elles forment un tout. Un paysage, une toile, un voyage. Un espace de liberté dans lequel l’auditeur peut laisser son imagination s’évader. Tantôt contemplatif (et occasionnellement au piano) tantôt plus accidenté et dissonant (le dernier tiers de l’album). All you need is love…

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