De la boue au Paradise City? Et alors?

© Wouter Van Vaerenbergh
Marise Ghyselings Journaliste

La météo capricieuse n’a pas terni l’ambiance festive et détendue du jeune Paradise City qui n’a rien à envier aux plus grands. Nos impressions.

Qui a dit qu’il n’y avait pas de pluie au paradis? Pas les amateurs d’électro présents au Paradise City Festival ces 25 et 26 juin. Alors que le soleil tapait sur les casquettes l’année passée, cette deuxième édition a eu droit à son lot de boue sur les bottes en caoutchouc, pour les festivaliers les mieux équipés. D’autres ont opté pour l’option toujours plus proche de la nature en abandonnant toute forme de protection podale.

Tout avait pourtant commencé sous de légers rayons de soleil. Nous sommes samedi. Des centaines de festivaliers affichent de larges sourires, confiants pour ce week-end qui mêle détente et électro à la perfection. Tantôt allongés au bord de l’eau, tantôt dansant sur l’une des trois scènes en bois brut. Si le décor évoque les vacances, nous sommes bel et bien en Belgique, près de Bruxelles, dans le parc du château de Ribaucourt. Mais la météo n’a pas tardé à rappeler dans quel pays nous étions. Quelques minutes de pluie ont suffi pour transformer le site verdoyant en parcours du combattant. Les chanceux étaient à l’abri devant Tourist en live sur la scène Red Bull Elektropedia. Pour les autres, quitte à être mouillés, autant le faire en dansant devant l’Allemand Konstantin Sibold à l’Arena stage ou le galactique Space Dimension Controller sur la Love stage, animée par Attar!.

La soirée a bien démarré grâce aux Israéliens Red Axes suivi du DJ set disco-techno du Néerlandais Hunee. Après, ce fut le dilemme : musique envoûtante avec Kiasmos ou l’électro sportive de Dj Tennis? Mais au Paradise City, il est possible de choisir sans renoncer grâce à la proximité des scènes et au timetable ingénieux mis en place par les organisateurs. Les festivaliers se sont ensuite retrouvés devant Agoria qui clôturait cette première soirée.

Ecolo bobo

Le lendemain, à la grande joie des festivaliers, les organisateurs avaient déployé de la paille pour les guider vers les trois scènes. Comme un dimanche à la ferme avec, au lieu d’un paquet de frites-mayo à la main, des brochettes d’insectes, des boulettes veggie ou des falafels.

Une autre initiative fait le bonheur des festivaliers : le système de paiement. Finis les jetons perdus au fond des poches, place au bracelet muni d’une puce rechargeable qui est scannée aux bars et foodtrucks. Encore faut-il pouvoir gérer son argent avec un tel système électronique.

De la boue au Paradise City? Et alors?
© Wouter Van Vaerenbergh

Pour sa deuxième édition, le festival électro rejoue donc la green attitude. Mobilier en bois de réduc qui jonchent le lac, collaboration avec Uber pour ramener les festivaliers, tentes en carton. C’est ce camping recyclable qui a le plus étonné les festivaliers, étant toujours debout et intact après deux jours de pluie. Ce ne fut pas le cas du pré qui fait office de parking. Un tracteur a d’ailleurs dû désembourber les véhicules. Certains malchanceux ont même été contraints d’abandonner leur voiture sur place mais cela ne les a pas démotivés à revenir pour autant.

Un dimanche chargé

Et heureusement car le deuxième jour du festival fut sans conteste le plus chargé. Au bord de l’eau, DC Salas enflammait déjà la Love stage à 13h30 suivi de deux Belges présents l’année passée : Compuphonic et Aeroplane. De son côté, Play Label avait concocté une programmation très alléchante sur sa scène avec Coma, Lake People, Christian Löffler et Martin Patino en live avec son cactus jusque 19 heures.

La soirée fut animée par Mano le Tough, Henri Shwarz et Âme qui forment le duo Shwarzmann et le talentueux Stephan Bodzin, rien que ça. Ce chauve aux lunettes noires a offert le dernier live du festival jusque 1 heures. « Quoi, c’est fini? » Les festivaliers en redemandent déjà. Paradise City offre la qualité des plus grands mais ce qui fait son charme, c’est avant tout son côté intimiste et relaxant. À bon entendeur.

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