20.20 LA UNE

présenté par JEAN-louis lahaye et maureen louys.

Avec un casting fort de huit nouveaux prétendants au titre de naze du volant, Y a pas pire conducteur repart sur les routes de Belgique (et d’ailleurs) pour sa troisième saison. Une longévité étonnante pour un concept, il faut bien le dire, loin d’être renversant. Explications en compagnie de Maureen Louys:  » C’est vrai que quand on a programméY a pas pire conducteur au départ, il y a eu un questionnement du côté de la chaîne pour savoir s’il fallait mettre ça en prime time ou en deuxième partie de soirée, la semaine ou le weekend. C’est un peu un ovni sur la RTBF, et donc il y a eu pas mal d’hésitations à la base. Et puis voilà, on s’est lancés, en prime. Et dès le début, on a rencontré un beau succès.  »

REAL TV

Un succès qui ne s’est jamais démenti au fil des deux premières saisons et qui vient renforcer aujourd’hui cette volonté affichée par la RTBF de renouer avec le grand divertissement. Bernard Cools, « Deputy General Manager » à l’agence média Space, analyse:  » Il est clair que, à l’instar des chaînes publiques françaises, la RTBF essaye de se reconnecter avec son public, notamment en étant beaucoup moins sérieuse qu’avant. C’est quelque chose de véritablement indispensable. Et si elle cherche à se reconstruire, elle doit le faire sur tous les créneaux: information, fiction et divertissement.  » Ainsi, Y a pas pire conducteur et son concept éprouvé dès 2004 à la télévision suisse sont apparus directement dans la foulée de la grande vague des émissions de téléréalité.  » L’émission a ce côté voyeur mais pas malsain de la téléréalité« , s’empresse de préciser Maureen Louys. La téléréalité qui pointe le bout de son nez dans la lucarne ertébéenne, n’y a-t-il tout de même pas lieu de s’inquiéter?  » Non, tranche Bernard Cools. Il faut veiller à ne pas faire systématiquement l’amalgame entre téléréalité et télé-poubelle. La VRT a fait dans la téléréalité, la BBC aussi. A partir du moment où le format est de qualité, pourquoi pas? » Mais quand on lui demande s’il pense que Y a pas pire conducteur répond effectivement à cette exigence de qualité, il n’en sort pas moins son joker, avant d’ajouter:  » Ce n’est certainement pas trash à la Big Brother en tout cas. Ca reste tout à fait défendable. Je crois que la télé publique doit veiller à ne pas être emmerdante et tenir compte de ce qui se fait ailleurs. Pas pour faire exactement la même chose bien sûr. Mais s’il y a des formats ou des genres qui émergent, pourquoi une télé publique ne pourrait-elle pas jouer là-dessus? Il n’y a pas de honte à être populaire.  » Une formule qui tiendra lieu de mot de la fin. A ce stade, du moins?

Nicolas Clément

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