SAPÉ COMME UN GOTH DES INCONNUS, FINAL FANTASY XV JOUE AUX DIVAS SUR DUSCAE, SA DÉMO ÉVÉNEMENT.

Robert Smith. Evanescence, peut-être. Ou Nicola Sirkis? Square Enix ne s’est très probablement pas inspiré de ces artistes dark pour dessiner les protagonistes de la démo événement de son prochain Final Fantasy XV. Kilt, pantalon en cuir noir, gant à paillettes argentées… Au petit jeu des devinettes, le quatuor du J-RPG ressemble pourtant à uncover band devisages pâles. Pas de concert ici. Mais un monde ouvert fantastique, traversé de combats en temps réel à explorer sur quelques heures jetées gratuitement en pâture aux acheteurs du récent remake de Final Fantasy Type-0.

Futile jusqu’au bout de la mèche -grise nuit évidemment-, Noctis part ici à la chasse au Behemoth (un monstre récurant de la saga) pour financer la réparation d’une caisse sportive qu’il a explosée en pleine nature. Ce héros incarné par le joueur se réveille dans une micro-tente, avec ses trois compagnons. Plan-séquence vertigineux. Sortie. Et premiers pas dans une sorte de Yosemite fantastique où l’on distingue au loin des brontosaures géants blancs et des ponts montagneux monumentaux. Déballer un monde fantastique invitant à la découverte reste une spécialité de Square Enix.

Une leçon écolo de plus? On imagine que les préoccupations motorisées, citadines et futiles de nos quatre emo goths über maniérés ne feront pas long feu face à de telles promesses sauvages. En attendant la sortie du jeu en décembre prochain, l’extrait (baptisé Duscae) ne brille pas comme un Skyrim. Si les balades en plaine et en forêt se tapissent de cycles jours et nuits, impossible de nager dans un lac (ce mur invisible!), ou même d’explorer un cabanon pour y looter le moindre item. Seules quelques pierres précieuses réfléchissantes trouvées par hasard dans la brousse joueront ce rôle.

Claque m’en cinq

Deux écoles s’opposent parmi les fans de Final Fantasy. Celle du tour par tour et de l’action directe. La première, réfléchie, stratégique et emblématique du septième épisode, n’a malheureusement pas droit de cité ici. Face à du menu fretin comme des fennecs à cornes ou des mini- pachydermes poilus (par ailleurs très réussis), le martellement distrait de touches y est donc la norme. Le système de combat cuisiné par Square est pourtant complexe.

Au coup d’épée classique s’ajoute ainsi une esquive automatique s’activant lorsqu’on laisse une touche appuyée. Le procédé qui mange des points de magie s’accompagne d’une attaque spéciale où l’on se téléporte aux pieds d’un ennemi pour le frapper violemment. Cette action offensive dont l’identité plurielle se modèlera selon les lames prises en main (assaut, enchaînement, riposte…) se complète également d’un coup accrochant le héros en hauteur pour une attaque air-sol. Une poignée d’autres initiatives dont des recharges de PM accroupi derrière un rocher semblent également déplacer la nomenclature habituelle de la saga. Dommage, mille fois dommage, toutefois que les joutes boîtent, la faute à des caméras malhabiles empêchant entre autres de voir le nombre exact d’ennemis qui encerclent le joueur. Vite, une potion avant décembre…

MICHI-HIRO TAMAÏ

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