Get Up ! – Dixième long métrage des studios Pixar, Up raconte l’histoire d’un vieillard acariâtre s’envolant à bord de… sa maison pour vivre l’aventure de sa vie. Un film enlevé.

De Pete Docter et Bob Peterson. 1 h 36. Dist: Disney.

Dixième long métrage Pixar, Up fera certainement date dans l’histoire du studio de John Lasseter, si pas dans celle de l’animation, ne serait-ce que pour avoir eu l’insigne honneur de faire l’ouverture du festival de Cannes. C’était en mai dernier, et chacun s’émerveillait à la découverte – en 3D encore bien! – des aventures de Carl Fredricksen, dernier en date des héros maison. Et quel héros: un vieillard acariâtre, laissé désemparé par la disparition de la compagne de toute une vie, Ellie, et livré à lui-même dans son quartier en proie à la fièvre immobilière. Un fâcheux concours de circonstances plus tard et Carl, n’y tenant décidément plus, décide de larguer littéralement les amarres. Et d’arrimer sa vieille maison à des milliers de ballons multicolores, pour s’envoler à destination de Paradise Falls, et vivre, enfin, ce qui aurait dû être l’aventure de leur vie.

A peine a-t-il pris la fille de l’air que Carl découvre avoir embarqué un passager clandestin en la personne de Russell, un boy-scout envahissant, avec qui la cohabitation s’annonce pour le moins délicate. Encore n’est-ce là que la première des surprises d’une odyssée qui n’en sera point avare, et amènera le duo, bientôt flanqué de Dug, un chien pas bien malin, et Kevin, un curieux volatile, en terrain inconnu si pas hostile…

Un divertissement de haut vol

Sans avoir l’audace thématique de Wall-E, la précédente production maison, Up Là-haut en français – n’en est pas moins un divertissement familial de haut vol. La qualité de l’écriture est au rendez-vous, avec une première demi-heure offrant un condensé brillant autant que mélancolique de l’existence, avant que le film gagne des terrains plus convenus, encore que hautement stimulants; quant à la magie de l’animation, elle opère toujours, et ce, aussi bien en 2D qu’en 3D. Ce, tandis que le film effectue de séduisants chassés-croisés entre aventures à l’ancienne, agrémentées d’un zeste de générosité à la Frank Capra, et goût du jour…

Outre ceux du DVD (parmi lesquels un making of, mais aussi l’impeccable court métrage inédit Dug en mission spéciale), l’édition Blu-ray du film propose une pléthore de compléments. L’aventure, c’est extra! amène le spectateur sur les pas de l’équipe du film, en repérages (mouvementés) au Venezuela. La vision des tepuis, comme celle du Salto Angel ne manquent pas d’impressionner; au même titre d’ailleurs que leur traduction fidèle à l’écran. Une série de courts documentaires éclaire pour sa part divers aspects du film, des 70 versions ayant conduit à Kevin – un croisement d’autruche et de perroquet – aux 10 286 ballons recensés pour soulever la maison dans les airs. Et on en passe, comme une exquise version alternative de Vie maritale, la séquence retraçant l’existence de Carl et Ellie à la façon de quelque film en super 8. En un mot comme en cent, incontournable.

Jean-François Pluijgers

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