Attention, UOS est un livre de fan! Cela n’enlève rien à la qualité de l’oeuvre, mais pourrait en énerver plus d’un. Les autres se délecteront des sublimes illustrations post-apocalyptiques développées sur des doubles et grandes pages. On y suit le cheminement d’un homme vers ce qui semble être un bunker. Cet homme n’apparaît pas tout de suite car, pour bien nous faire comprendre le contexte, l’auteur a pris soin de planter le décor et de nous montrer des paysages désolés dans lesquels apparaissent çà et là des vestiges de notre civilisation. Il insère peu à peu de petites cases, sortes de capsules temporelles qui décrivent un moment dans le passé d’avant la catastrophe. Le tout est entièrement muet. Pour situer l’histoire, UOS est un cousin éloigné de Soon, album du même auteur paru en 2019 chez Dargaud et se passerait avant la reprise en main de la civilisation humaine par ce qui reste de ses représentants. Les deux peuvent évidemment se lire indépendamment. Benjamin Adam utilise les mêmes codes graphiques, à savoir les couleurs bleues et vert-de-gris rehaussées d’un fluo turquoise tendance verdasse. L’ambiance n’est évidemment pas au beau fixe malgré une certaine poésie qui s’en dégage ainsi qu’une réflexion plus philosophique: que va-t-on laisser comme trace (et comme crasses) aux générations futures?

De Benjamin Adam, éditions 2024, 40 pages.

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