Affichant plus que jamais son soutien à Greenpeace, le groupe français a étudié le coût environnemental de sa dernière série de concerts.

C’était en novembre dernier. De passage à Bruxelles, juste avant un concert archi sold out à l’Ancienne Belgique, Tryo rencontrait la presse. Sujet du jour: leur engagement aux côtés de Greenpeace.

Ce n’est pas vraiment une surprise. Depuis leurs débuts, en 1998, le quatuor évoque régulièrement les thèmes écolos dans leurs chansonnettes reggae. L’un des morceaux phares du groupe reste d’ailleurs toujours L’Hymne de nos campagnes ( « C’est l’hymne de nos campagnes/De nos rivières, de nos montagnes/De la vie man, du monde animal/Crie-le bien fort, use tes cordes vocales! »). L’an dernier, quand est sorti Ce que l’on sème, leur nouveau CD, le groupe y a donc inséré un bulletin d’adhésion à Greenpeace. Guizmo, alias Cyril Célestin, explique:  » Dans le groupe, on était déjà tous plus ou moins adhérents. Certains ont par exemple déjà été déterrer quelques plants d’OGM. Sur les tournées précédentes, on mettait également un stand à disposition des antennes régionales de l’association. Avec le dernier disque, le thème était encore un peu plus présent. On a donc voulu rencontrer Pascal Husting, le patron de Greenpeace France, pour voir comment agir sur notre propre impact environnemental. C’est comme cela qu’on a notamment bossé ensemble à la réalisation du disque, qui a obtenu le label FSC (ndlr: Forest Stewardship Council) – qui garantit un mode de gestion durable des forêts exploitées. »

Du côté de Greenpeace, on devine que le coup de pouce d’artistes comme Tryo est évidemment le bienvenu. Voilà une occasion unique de toucher un public plus jeune, que l’on dit souvent peu réceptif à l’action collective. « On n’est plus dans les années 70, confirme Elysabeth Loos, de Greenpeace Belgique. Cela ne roule plus tout seul. L’engagement est quelque chose qu’il faut construire. Chez Greenpeace, on connaît le chemin pour aller trouver les politiques, les industriels… Par contre, arriver dans chaque foyer, dans chaque conscience, c’est un autre défi. Même si on est nombreux, que l’association a une assise solide. Donc tant mieux si cela passe par différents canaux. »

En attendant, voilà donc Tryo prêt à plonger les mains dans le cambouis. Ou plutôt dans le carbone. Quand on rencontre le groupe, celui-ci est au milieu d’une tournée de 45 dates dont il a décidé de calculer l’empreinte écologique. Guizmo expliquait alors: « Tous les soirs, on questionne les spectateurs pour savoir comment ils sont venus. De notre côté, on regarde ce que consomment les bus, on fait des efforts sur les lumières… Une série de petites choses pour améliorer le bilan. Cela dit, on s’attend à une grosse claque. »

Six mois plus tard, le groupe vient de publier le bilan carbone sur son site. Avec un premier constat: le poste le plus coûteux en CO2 reste encore et toujours le transport du public pour se rendre au concert. Ils sont près de 8 spectateurs sur 10 à utiliser la voiture, dégageant ainsi quelque 120 tonnes équivalent carbone. Du coup, le groupe a mis au point un site spécial de covoiturage. Avis aux amateurs…

Tryo, Ce que l’on sème, Bang! En concert le 13 mai, à Forest National, Bruxelles.

Covoiturage et bilan carbone de la dernière tournée du groupe disponibles sur www.tryo.com

L.H.

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