Myriam Leroy
Myriam Leroy Journaliste, chroniqueuse, écrivain

22.00 LA UNE

DE SAFIA KESSAS.

On n’est pas sérieux quand on a 14 ans. En revanche, on peut très bien avoir une maîtrise en potins et un doctorat en mec. C’est le cas de Gwen, petite nana de Braine-l’Alleud bien dans son temps à défaut d’être tout à fait bien dans ses pompes. Comme tous les ados de son âge, quoi. Sauf qu’elle, elle est la fille d’Eric Struelens, ancienne gloire belge du basket-ball, qui côtoie des stars de la trempe de Tony Parker et Eva Longoria. A part ça – et sa chambre de 50 m2 – la jeune fille n’a rien d’autre de très particulier qu’un culot à toute épreuve et une tendance à collectionner les Jules. Tendance commentée par ses parents, spectateurs amusés de la vie de leur rejetonne comme ils le seraient d’un soap opera. La télé, omniprésente dans l’univers familial, est d’ailleurs au c£ur des interactions chez les Struelens, qu’il s’agisse de gloser sur les tenues de Lady Gaga ou d’interpréter les ruptures des people. Haaa, les ruptures. « J’ai eu trop de sales coups et maintenant j’ai trop difficile à re-aimer », confie une copine de Gwen. Qui, elle, rétorque « Moi les mecs, ça va, chuis pas dégoûtée. » Plus tard: « Ton ex, c’était un fashion? »« Non, un rockeur! » Drôle! A cause des garçons! pénètre dans un univers adolescent qui doit sembler bien obscur à ceux qui n’en ont pas ou n’en sont pas. Une planète qui n’est pas de notre galaxie, et qui n’en a que plus de saveur.

LARMES à LA PLAGE

Savoureux aussi, le portrait de Vinciane, chef d’entreprise d’une quarantaine d’années, partie de rien – et qui ne pète pas plus haut que son cul (bordé de nouille, comme elle dit) -, mais qui a des soucis par milliers. Crise, bonbons et chocolat est le récit de sa traversée de la crise. La mer tangue, Vinciane tient bon – avec l’aide d’une coach en image qui l’entraîne à marcher comme à s’habiller. Jusqu’au naufrage: la fermeture de ses boutiques de chocolat. Là, elle craque. Elle en a gros sur la patate… Elle n’arrive même plus à sécher ses larmes sur la plage tropézienne où elle se remet péniblement des mauvaises nouvelles qu’elle a dû annoncer à ses employés. Indécente, Vinciane? Non, humaine.

Deux portraits touchants dans leur complexité… La dictature du monolithique à la télé connaît des ratés!

Myriam Leroy

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