The Unstable Boys

© National

Les fans de rock ont sûrement déjà entendu parler de Nick Kent. Les articles du fameux rock-critic anglais ont toujours fait l’unanimité. Voilà qu’il s’essaie au roman. Et, c’est encore de rock dont il retourne. Sans surprise, The Unstable Boys est le nom d’un groupe (fictif), au son furibard. Son chanteur, The Boy, est un dangereux trublion. Vers la fin des 60’s, le groupe va échouer aux portes de la gloire. De retour sur les ondes dans les années 2010 à la faveur de quelques pubs TV reprenant leurs hymnes, il se susurre un retour en grâce. Michael Martindale, romancier à succès, va bientôt regretter avoir clamé son amour pour “ les Boys”: fauché comme les blés et toujours aussi ravagé, voilà que The Boy sonne à sa porte… David Bowie, Prince ou les Sex Pistols (dont Kent fut le premier guitariste), l’ancien fer de lance du légendaire NME, toujours au bon endroit au bon moment”, les a tous côtoyés. C’est pour cela que le livre fonctionne. Si The Boy ne s’inspire d’aucun leader de groupe ayant existé, l’idée de l’idole qui vient frapper à la porte de son plus grand aficionado, point de départ du livre, n’est pas une invention, racontait Kent au Guardian l’an passé: le rockeur Vince Taylor, légende déchue, fit le voyage jusqu’en Suisse pour rencontrer le président de son fan-club. Là non plus, cela ne s’est pas très bien terminé… Cette farce rock n’est peut-être pas de la grande littérature, mais elle est prenante et rappelle par endroits Memorial Device de David Keenan c’est un compliment.

De Nick Kent, éditions Sonatine, traduit de l’anglais par Laurence Romance, 320 pages.

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