The Strokes

« The New Abnormal »

Au milieu de l’été 2001, les Strokes sortaient l’un des « premiers albums » les plus fulgurants de l’Histoire du rock. Is This It déboulait quelques semaines à peine avant les attentats du 11 septembre. Près de 20 ans plus tard, c’est en pleine pandémie mondiale que le groupe sort un sixième album dont le titre ne peut que résonner, même involontairement, avec le moment: The New Abnormal.

Entre les deux repères, il faut bien avouer que la formation, l’une des dernières à avoir réussi à incarner aussi bien la notion de « cool » et à l’appliquer au rock, a perdu pas mal de plumes. Pour faire simple, chaque nouveau disque du band new-yorkais semblait moins bon que le précédent. Miné par les tensions internes et les addictions des uns et des autres, les Strokes n’en menaient pas large. À charge donc de The New Abnormal de briser la spirale négative. Et cette fois, on est prêt à y croire. Bien sûr, le disque n’arrive pas à la cheville de leurs débuts, miraculeux. Et, ici et là, il reste des moments où les Strokes donnent l’impression de passer autant de temps à courir derrière leur magie qu’à tenter de la détruire ( Brooklyn Bridge to Chorus et son ironie disco-dance pouet-pouet; Bad Decisions pas loin de l’autocaricature). Mais le plus souvent, ils réussissent à ranimer brillamment la flamme, ouvrant même de nouvelles pistes ( At the Door), Casablancas rappelant à quel point son crooning crâneur peut à lui seul sublimer un morceau ( The Adults Are Talking, touchant, malgré tous leurs efforts pour garder la pose).

Distribué par Sony.

7

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