The Marvelous Mrs. Maisel (saison 4)

Après les déconvenues, Miriam Maisel est de retour parmi les fauves qui arpentent les petites scènes pour retrouver un coin de lumière. Elle qui était promise, après avoir combattu bec et ongles toutes formes d’assignations, au succès, à la renommée et (enfin) à la propriété, avant de se prendre un mur, se retrouve obligée de revenir à ses fondamentaux. Davantage centrée sur l’ambiance des comedy clubs, cette nouvelle saison démarre par une performance particulièrement acerbe de « Midge », qui donne le ton. Les intrigues qui ont enrichi les précédentes saisons (homosexualité, argent, fraude, manipulations) se réduisent au profit de cette matière première. Mrs. Maisel règle ses comptes avec ses ennemis (y compris elle-même) et la saison dans son ensemble taille un joli costard au show-business, au monde du stand-up et à ses vanités. C’est cependant tout ce qu’il semble rester de griffes à une série qui a excellé dans l’acidité agile et délicieusement verbeuse de son commentaire social. La fin de partie est perceptible, on sent que les lumières ne vont pas tarder à se rallumer. Mais pas question de bouder son plaisir pour autant: les personnages, à commencer par Mrs. Maisel, interprétée avec un aplomb fabuleux par Rachel Brosnahan, comptent parmi les plus profonds, subtils, désaxés et attachants du moment.