The Lazarus Project

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Les scénarios de Joe Barton fonctionnent comme des transbordeurs qui versent intrigues et protagonistes d’un espace à l’autre, à la manière des vases communicants, pour mieux y forger des identités complexes, incasables, critiques. Sa précédente série, Giri/Haji, suivait un détective de Tokyo à Londres, à la recherche de son frère soupçonné d’être proche des yakuzas, prémices d’une quête existentielle aux multiples ramifications. Dans The Lazarus Project, Barton explore les corollaires du voyage dans le temps, au sein d’un récit palpitant et bien orchestré. Nous suivons George (Paapa Essiedu, vu dans I May Destroy You), créateur d’appli, dont la vie professionnelle et sentimentale est au beau fixe, jusqu’à ce qu’une pandémie d’une forme rare de coronavirus emporte son épouse Sarah (Charly Clive). Mais George est soudain amené à revivre les derniers mois, se réveillant à une date antérieure, pour redémarrer un même cycle et tenter d’en changer le cours. Désorienté, il apprend par la mystérieuse Archie (Anjli Mohindra) qu’il s’agit d’un don, que partagent plusieurs autres personnes réunies sous la coupole du Lazarus Project, dirigé par une certaine Wes (Caroline Quentin). Sur la thématique du reset, la série explore les actes héroïques de ce groupe qui tente d’inverser le cours dramatique de l’Histoire mais qui n’est pas exempt de soupçons, de coups tordus et de mensonges. Alternant action et réflexion éthique sur l’illusion du contrôle, The Lazarus Project s’avère au final un divertissement intelligent et rondement mené.

Série créée par Joe Barton. Avec Paapa Essiedu, Anjli Mohindra, Tom Burke.

7

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