Laurent Hoebrechts
Laurent Hoebrechts Journaliste musique

4 dans le vent – Après le succès de leur premier album, les Kooks reviennent taper sur le clou de leur pop « angloïde ». Chronique d’un triomphe annoncé?

« Konk »

Distribué par EMI. En concert, complet, le 18/04, à l’ Ancienne Belgique, Bruxelles.En 2006, les Kooks déboulaient sur la scène anglaise. Le quartet de Brighton sortait un premier album, Inside In Inside Out, oeuvrette de pop British tout à fait rafraîchissante. Fait remarquable: à la différence de nombreux « nouveaux meilleurs groupes du monde » (AOC New Musical Express), les Kooks ont également rapidement séduit sur le continent. Résultat: le groupe vendra officiellement quelque deux millions de copies dans le monde (dont la moitié à la « maison »).

Deux ans plus tard, ils sont déjà de retour avec un nouvel album, intitulé Konk. Premier bon point: Luke Pritchard et ses potes battent le fer tant qu’il est chaud, et ne chipotent pas, fidèles à leur ligne rock vintage. Evidemment, cela ne s’est pas fait sans quelques accrocs et autres coups de gueule. Les fans ont ainsi dû déplorer le départ apparemment définitif de Max Rafferty, le bassiste, qui s’était déjà éclipsé auparavant pendant un moment. Cela dit, il en faut apparemment plus pour bousculer le groupe. Hugh Harris (guitare): « On s’est vraiment amusé pendant l’enregistrement de Konk . Il y a eu des moments moins drôles, quand Max par exemple n’était pas là, et traînait au pub. Mais ce sont des choses qui arrivent quand vous êtes dans un groupe, que vous préparez un disque. »

Les Kooks sont repartis sur les mêmes bases que le premier album. Certaines chansons datent d’ailleurs d’ Inside In Inside Out, voire avant encore (le titre Gap, par exemple). On repart donc pour une tripotée de chansons rock-pop made in UK, so UK, privilégiant la ligne claire, les guitares éclairs et les indispensables « tututudu tutudu » pour le stade ( Always Where I Need To Be). Histoire de souligner encore un peu plus sa « britannitude », le groupe, qui tire son nom d’un morceau de Bowie, a intitulé son album en référence au studio londonien dans lequel ils ont enregistré: celui créé début des années 70 par Ray Davies. Même produit par un Américain, Tony Hoffer, le groupe reste donc bien calé sur l’axe Oasis-Kinks. « On fait juste des chansons pop simples auxquelles les gens peuvent se connecter facilement. » C’est tout à leur honneur. Ce n’était d’ailleurs pas forcément la solution la plus facile: en prenant cette option, les Kooks s’obligeaient aussi à fournir des morceaux au moins aussi bons que ceux du précédent. Mission accomplie. Les Kooks n’ont peut-être pas encore écrit leur Wonderwall, mais ils démontrent une fois pour toutes avec Konk une réelle facilité d’écriture. Même si du coup, on a aussi parfois l’impression qu’ils pourraient dérouler comme ça pendant encore dix albums. Sans que ça gêne. Mais sans que ça s’emballe non plus.

www.myspace.com/thekooks

LAURENT HOEBRECHTS

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