Sur ordre des Peaky Blinders…

Lisa O'Neill © dr

Si la scène rock irlandaise se porte bien, secouée qu’elle est par le Gilla Band, Fontaines D.C. et autre The Murder Capital, la scène folk est elle aussi en bonne forme au pays du trèfle et de la Saint-Patrick. À côté de Lankum, on peut citer les Ye Vagabonds, le quartet vocal féminin Landless, le groupe post-folk (c’est eux qui le disent) Slow Moving Clouds ou encore la poignante singer-songwriter Brigid Mae Power. On se doit surtout d’épingler la renversante Lisa O’Neill. Née en 1982 à Ballyhaise, présentée comme l’une des plus grandes artistes de la planète par Geoff Travis, le fondateur de Rough Trade qui a lancé en 2018 un sous-label dédié au folk (River Lea) sur lequel il s’est empressé de la signer, O’Neill est avec sa voix nasillarde une espèce de Bob Dylan irlandaise au féminin. Bob Dylan dont la jeune quadragénaire a revisité All the Tired Horses sur commande des Peaky Fucking Blinders. Sa reprise, enregistrée en deux jours à la lueur d’une bougie dans une ancienne écurie au sud de Dublin, accompagne ni plus ni moins que la scène finale de la série. Cinq ans après Heard a Long Gone Song, O’Neill a sorti le 10 février dernier son cinquième album: l’ensorcelant All of This Is Chance. Un disque puissant, traversé par sa voix graveleuse, sa guitare, son banjo, son harmonium et les mots de son compatriote le poète Patrick Kavanagh (sur la chanson d’ouverture). Une petite merveille à écouter de toute urgence…

© National

Lisa O’Neill, All of This Is Chance ****1/2, distribué par Rough Trade.

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