Philippe Cornet
Philippe Cornet Journaliste musique

DANS LE ROCK, C’EST PLEINE LUNE TOUS LES JOURS. COURTNEY LOVE PART EN VRILLE DEVANT UNE PHOTO DE KURT ET DOHERTY CROISE LE SPECTRE D’AMY WINEHOUSE. SANS OUBLIER L’INFAMEUSE QUÉQUETTE DE JAGGER.

En 1998, le cinéaste anglais Nick Broomfield, grand amateur de controverse épicée, théorise dans son doc Kurt & Courtney que Cobain a été assassiné avec l’approbation de Love. Tout en laissant à Broomfield sa sulfureuse version, accordons-lui d’avoir exposé en film la douteuse personnalité Lovienne. Très convaincante en sangsue défoncée dans le biopic du pornographe américain signé Milos Forman ( The People vs. Larry Flint, 1998), Courtney Love l’est nettement moins dans le réel, convaincante. Dernière (é)preuve en date, le 13 novembre lors d’un concert brésilien de Hole, un fan brandit une photo de Kurt Cobain. Sur la vidéo de la chose (1), Love, visiblement sous influences, interpelle le profanateur et dégaine les fucks multiples. Expliquant le fardeau que c’est  » de vivre avec cette merde, ce fantôme, tous les jours (…) » et que c’est « grossier de montrer cette photo et je vais venir te foutre une branlée si tu la remontres encore ». Encore une louche de distinction et la sortie de scène s’en suit avec doigt d’honneur à la foule et « Fuck You » complémentaire: une certaine idée de la classe. Une caméra suit alors « Amour » en coulisses où, semi-hagarde, elle prolonge un caca décidément très nerveux. Une minute et un autre  » Fuck You » plus tard, adressé à ceux qui  » prennent le pain de la bouche de mon enfant » (sic), la revoilà, branlante, devant la foule pour encore quelques amusements. Le pouvoir de l’image est étonnant.

Un fâcheux pénis

Pete Doherty, autre habitué de ces colonnes scrutant l’âme des stars embrumées, est aussi dans le gossip de novembre. Non pas pour une arrestation ou un deal supplémentaires -patience, il est sorti de prison en juillet- mais pour les affres d’un brusque déménagement vers Paris. Relayé par le NME, le quotidien The Sun , tabloïd à sensations présumées fortes de Rupert Murdoch, affirme que la raison de cette soudaine migration vient du fait que Doherty ne supporte plus de croiser le fantôme d’Amy Winehouse dans son flat londonien. Précisant, et c’est d’importance, que ces précoces retrouvailles de Pete et Amy, grands potes in vivo de binge-drinking et de shooting poudreux, ne sont pas dues  » à l’absorption de drogues ou d’alcool ». On est rassuré. Là où on s’inquiète, c’est quand on apprend que Keith Richards répète avec les Stones, enfin avec Charlie Watts et Ron Wood. Mais sans (le fantôme de) Mick Jagger, qui dément toute reformation événementielle pour le 50e anniversaire des Pierres-qui-ne-roulent-plus-vraiment, à l’été 2012. En cause, toujours cette histoire de Keith Richards affirmant dans sa bio à succès que Mick a un  » tiny todger » ( minuscule pénis) . Fureur jaggerienne et démenti de Pete Townshend, attestant que le grand chanteur-acrobate anglais n’est pas sous-équipé en plomberie intime. Un autre avis, quelqu’un? l

(1) WWW.NME.COM/NEWS/NME/60373

PHILIPPE CORNET

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