Sarah Bernhardt, pionnière du show business ***1/2

© Bibliothèque nationale de France

Insolente et libre, tragique et pétillante, macabre et frivole, Sarah Bernhardt (1844-1923) a fait voler en éclats les codes du théâtre au XIXe siècle. Mais Bernhardt n’était pas que tragédienne. Elle fut aussi peintre, sculptrice, résistante, femme d’affaires, voyageuse intempestive et première star mondiale. Puis une muse presque immortelle pour Hugo, Rostand, Dumas… Alors qu’on commémore le centenaire de sa disparition et qu’une exposition s’ouvre au Petit Palais à Paris, Aurine Crémieu tire le portrait d’une femme hors du commun qui, avant de faire tourner les têtes, était entrée au couvent et avait bien failli devenir religieuse. Elle raconte sa signature à la Comédie-Française, où elle soigna des blessés pendant la guerre et transforma sa loge en infirmerie. Elle dépeint la mère louve, l’amante courtisée et l’actrice à succès connue pour ses frasques et caprices. Dans sa chambre, Bernhardt faisait la sieste et répétait dans un cercueil en bois d’acajou. Elle possédait une ménagerie aussi: un alligator qui mourut d’une overdose de champagne et un boa qu’elle dut tuer d’un coup de pistolet parce qu’il dévorait les chiens et les coussins en soie… Tandis qu’une comédienne en scène lit ses mots sans chichi, des rares séquences filmées et des enregistrements sonores illustrent la vie d’une femme libre et excentrique. Une femme qui s’est fait couper une jambe, a refusé toute prothèse et se déplaçait en siège à porteur, qui est morte sur un tournage et avait tout prévu pour ses funérailles. Jusqu’à la couleur des fleurs.

Documentaire d’Aurine Crémieu..

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