AV. DE LA TOISON D’OR – L’antiquité et ses massacres font recette. Liquid Entertainment signe un come-back légèrement casual.

Edité par Codemasters et développé par Liquid Entertainment, âge N.C., disponible cet automne sur Xbox360, PlayStation 3 et PC.Baroudeur du hardcore gaming avec à son actif un palmarès de titres stratégiques en temps réel élitistes, Liquid Entertainment tourne la page. Inattendue autant qu’improbable, l’adaptation vidéoludique de Desperate Housewives annonçait la tendance il y a deux ans. Un jeu hyper commercial (alimentaire?) adapté de la série télé éponyme qui rompait nettement avec les novateurs et singuliers Battle Realms et Dragonshard sortis en 2001 et 2005.

Dernier projet du studio de développement californien dirigé par Ed Del Castillo, Rise of the Argonauts trempe le bout de son glaive dans le Casual Gaming. Vu à la troisième personne, il glissera le joueur dans la peau du célèbre Jason, qui après avoir vengé la mort de son épouse tentera de la faire revivre en partant à la recherche de la Toison d’Or. Un synopsis à priori basique qui réservera néanmoins des surprises. A l’image des dialogues à choix multiples influençant l’histoire sans effet « mauvaise réponse ». « Le problème dans le jeu vidéo, souligne Ed Del Castillo, c’est que les développeurs créent des personnages en s’arrêtant à l’aspect physique, sans penser à leurs conflits intérieurs. Le gameplay devrait supporter la narration vidéoludique et non l’inverse. Je n’aime pas l’idée de recouvrir d’un scénario une mécanique de jeu.  »

MORTADELLES ANTIQUES

A ce propos, l’orientation action RPG (jeu de rôle) du titre offrira des combats épiques à travers des décors de forêts enchantées, sanctuaires divins et autres contrées maudites répartis sur huit îles à explorer. Ici, pas de personnalisation des compétences des personnages. Leur développement physique ne se traduit pas dans des tableaux statistiques complexes, mais se répercute graphiquement sur leur mouvements, plus amples au fil de la progression.

Bêtes mythiques ou guerriers d’arènes se voient ainsi littéralement tranchés en deux comme de vulgaires mortadelles. Avec des ralentis impressionnants du type Matrix / Max Payne. En allant prier des dieux comme Apollon ou Athéna, le joueur pourra par ailleurs développer des pouvoirs magiques spécifiques (les divinités non sollicitées peuvent se venger). Comme la création d’un vortex aspirant les ennemis lancés dans leur direction. « Les adversaires ne seront pas anonymes et auront été croisés à un moment dans le scénario pour une plus grande émotion. Des dialogues émailleront même les combats ». Le pixel mort a désormais une âme, ouf.

MICHI-HIRO TAMAï

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