Poissons volants

Les réveillons ne sont pas toujours synonymes de belles fêtes: ce soir-là, le dernier de 2016, dans une villa cossue à La Línea, ville espagnole de tous les trafics qui fait face au détroit de Gibraltar, un massacre est commis: hommes, femmes et enfants sont exécutés par des inconnus, quelques secondes avant minuit. Un drame qui permettra de plonger dans les bas-fonds de ce lieu étrange où se croisent réfugiés, mafieux et fonctionnaires européens, et de rencontrer l’inspecteur-chef Nicolas Fulgor Duran, qui ne supporte pas l’étrange canicule hivernale. De découvrir, aussi, la prose atmosphérique et maîtrisée de François Filleul, le plus Andalou des Wallons dont c’est ici le premier roman et polar, vainqueur du récent prix Fintro. Un prix récemment décerné à la Foire du Livre de Bruxelles pour le manuscrit d’un auteur jusque-là jamais édité -et qui gagne donc une édition à cette occasion. À 44 ans, ce photographe amateur et prof de français exploite de fait parfaitement les souvenirs de ses années passées en Andalousie, s’offre un seconde rôle sous pseudo et s’affirme comme une voix singulière et à suivre, après cette première intrigue qui fait la part belle aux rats, aux poissons volants et aux expressions andalouses:  » L’avarice a troué le sac« .

de François Filleul, Éditions Ker, 250 pages.

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