Périphériques

Dans son nouveau roman, William Gibson ajoute une touche de voyage temporel au cyberpunk, genre dont il s’est fait une spécialité. États-Unis, avenir proche: Flynne Fisher, une gameuse, est contactée par ce qu’elle pense être les producteurs du jeu dans lequel elle s’est immergée et où elle a été témoin d’un assassinat. Aussi incroyable que cela puisse paraître, il y a bien eu un mort et ses contacts viennent du futur! Ils lui demandent, par l’entremise d’un androïde -appelé un périphérique- de venir authentifier le tueur. Mais la voilà bientôt traquée dans sa réalité par des tueurs prêts à tout pour l’en empêcher. Avec son Neuromancien, écrit en 1984 et emblème du cyberpunk, William Gibson décrivait les prémices de ce qui allait devenir Internet. Dans Périphériques, il n’invente rien mais joue de manière magistrale avec des concepts connus tels que le Web, la robotique et autres technologies de pointe. Empreint d’un pessimisme inhérent à la dystopie, son roman plonge les personnages dans un univers corrompu où seule la loi du marché édictée par des multinationales surpuissantes dirige le monde. L’auteur, fidèle à son principe de ne jamais rien expliquer, brouille parfois la bonne compréhension du récit mais n’enlève rien au plaisir de lecture de ce très bon polar futuriste, mélange de Ghost in the Shell de Masamune Shirow et Looper de Rian Johnson.

De William Gibson, éditions Au Diable Vauvert, traduit de l’anglais (États-Unis) par Laurent Queyssi, 624 pages.

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