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La peau, c’est celle de Rita, mère divorcée en mal de relation avec sa fille et qui, pour arrondir ses fins de mois, l’offre aux regards et aux pinceaux des artistes du dimanche qui la prennent comme modèle. À commencer par Esther, jeune fille un peu perdue, sans le sou ni travail, qui a monté cet atelier de nu du dimanche soir pour voir d’autres êtres vivants que ses phasmes. Une histoire de femmes très organique donc, faite de regard, de peau et de corps, au moins aussi originale dans son fond et le rapprochement de ces deux êtres à la fois fragiles et très forts, que dans sa forme, tout en corps longilignes, aquarelle et séquences qui convoquent fortement le théâtre et la danse. Cela s’explique par le parcours de la scénariste, Mieke Versyp, d’abord active dans le spectacle vivant, entre autres au Kopergietery de Gand et au sein de la compagnie anversoise Laika. Un regard et une approche également très flamands, donc affranchis de tous les codes francophones, déjà soutenus par la dessinatrice Sabien Clement dans des livres jeunesse, mais pour la première fois dans un roman graphique adulte. Lequel vient de valoir à Mieke Versyp le prix Goscinny du jeune scénariste.

de Sabien Clement et Mieke Versyp, éditions Ça et Là, 288 pages.

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