Née à Téhéran, Parastou Forouhar (1962) a quitté l’Iran en 1992 pour s’installer à Offenbach en Allemagne. Son exil relève de la nécessité: sa mère, une activiste, et son père, un ministre au sein du gouvernement intérimaire de 1979, ont été assassinés en raison de leur dénonciation des violations des droits de l’homme opérées par le gouvernement. En toute logique, son travail est marqué par ces évènements en ce qu’il assume caractère autobiographique et dimension sociopolitique. Dès le 9 février prochain, Forouhar sera présente au MSK de Gand à la faveur d’une fresque murale. Celle-ci vaut clairement le détour. Sceptique? Avant de faire le déplacement, on s’offre une visite sur le site de l’intéressée. Une section est tout particulièrement emblématique de ce travail qui flirte avec la calligraphie: « Written rooms ». Il s’agit d’installations immersives constituées à partir de caractères persans juxtaposés. Le langage déployé n’a donc aucun sens, en revanche il se présente comme « un langage visuel abstrait, comme un environnement propice à une expérience subjective« . Outre cela, la plasticienne déploie sculptures, dessins, pictogrammes, ainsi que des flipbooks corrosifs et engagés.
HTTP://PARASTOU-FOROUHAR.DE/
M.V.
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