Michel Verlinden
Michel Verlinden Journaliste

A Paris, la galerie Magda Danysz acceuille Obey, un street artiste culte. Dans la foulée, l’exposition donne à voir le travail de D-Face.

à Paris, la Galerie Magda Danysz accueille Obey, un street artiste culte. Dans la foulée, l’exposition donne à voir le travail de D-Face.

à la Galerie Magda Danysz, 78, rue Amelot, à 75011 Paris. Du 11/10 au 25/10.

Des moutons dans un pré. De vrais disciples de Panurge qui ont désappris à regarder, à écouter, à toucher et à sentir. Voilà l’image qu’Obey a de nous, pauvres cobayes. Pauvres souris de laboratoire trop occupés à nous débattre avec la grande roue de l’existence pour voir au-delà de nos nombrils. Obey est sans doute l’un des artistes urbains les plus engagés. Il mène une bataille rangée contre la société de consommation. Pour lui, c’est elle la responsable de tous nos maux, elle qui fait de l’être humain cette machine unidimensionnelle avide de fric et de frime. A coups de spraycan et de stickers, cet artiste américain a entrepris depuis 1989 de réveiller l’opinion publique. Son support? La rue. Celle dans laquelle nous promenons notre indifférence et notre c£ur sec. Obey – de son vrai nom Shepard Fairey – est à n’en pas douter un artiste engagé qui mouille son t-shirt pour un monde meilleur. Le grand thème de son £uvre est la désobéissance visuelle. Pour lui, voir – et surtout donner à voir – est un acte politique. Un théorème qu’il mettait encore pratique il y a peu à Hollywood où il a signé un magnifique panneau publicitaire à l’effigie de Barack Obama. Livrant ainsi à tous le secret de son futur vote.

Transglobal graffitis

Le travail de Shepard Fairey ne s’arrête pas aux frontières de Los Angeles. L’homme s’est même fait une spécialité d’exporter son art aux quatre coins de la planète, rue minable de Berlin ou skatepark de Barcelone. La bonne parole n’a pas de limites. Une ubiquité qui lui vaut une sérieuse reconnaissance. Avec Bansky et Blek Le Rat, il fait partie du gratin du street art. Selon l’Institute of Contemporary Art de Boston, il serait même « l’artiste le plus influent à l’heure actuelle ». Signe de cette reconnaissance, Obey est sollicité par des galeries. Pour elles, il crée des toiles fortes et évidentes. C’est ce travail que la galerie Magda Danysz exposera jusqu’au 25 octobre. Des toiles mêlant peinture et collage au travers d’un graphisme qui a la force du slogan. Le tout pour une signature qui donne ses lettres à une pratique artistique de moins en moins marginale.

www.magda-gallery.com

Michel Verlinden

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