Calicots, coaching et comédiens, les 3 « c » de la saison télé qui s’achève. Retour sur quelques mois plutôt chahutés.

La télévision prendra bientôt ses quartiers d’été, certaines émissions ont déjà épuisé leur stock de l’année, les grilles vont se faire plus light. C’est l’heure de dresser un sommaire bilan de cette saison 2007-2008. Trois lignes de force se sont dégagées de ce que la petite lucarne nous a servi.

Un:

La grève des scénaristes d’Hollywood a paralysé nos écrans. Les auteurs réclamaient une rémunération proportionnelle à l’exploitation de leurs £uvres: ils se sont tous tant croisé les bras que la plupart de nos séries ont dû mettre le pied à terre pendant un temps. Finalement, les grévistes ont obtenu gain de cause et ont repris la plume, mais les téléspectateurs râlent quand même. Les saisons en cours de leurs feuilletons favoris ont été raccourcies pour coller au calendrier qui stipule que l’été, on ne peut rien diffuser de passionnant à la télé.

Deux:

Ne dites plus téléréalité, dites coaching. Planquer des caméras derrière les miroirs de jeunes gens oisifs n’a plus vraiment la cote. Cette saison, on a préféré introduire, dans un univers clos ou non, un coach (de vie, sportif, beauté…) pour régler les problèmes de couple des uns, de poids des autres,… Même RTL-TVI s’y est mise, avec son coaching « économies d’énergie » avec zoom sur les claquements de dents quand le thermostat est sur 19°C, et les larmes quand un défi est raté.

Le terme « coaching » arrange bien les patrons de chaînes, lassés qu’on les taxe de voyeurisme. Au final, c’est tout aussi impudique et scénarisé, mais ça peut se draper de vertu, puisque ça « aide » les gens.

Trois:

Les candidats de téléréalité (oups, coaching!) sont des acteurs. Vous n’aviez pas remarqué que le bellâtre de L’île de la tentation simulait l’adultère? Que les vacheries dans les confessionnaux étaient feintes? Quel talent, tout de même… En tout cas, en France, certains participants de ces émissions ont réussi à faire condamner la production et à obtenir un salaire puisque la justice a conclu qu’ils avaient travaillé pour son compte. Chez nous, une candidate à la Star Ac’ de la beauté Tout pour plaire compte profiter du filon et attaque la boîte de prod. Après s’être fait refaire le portrait aux frais de la télé, elle veut un contrat de comédienne et la rémunération qui va avec.

Moins gros, mais tout aussi ennuyeux pour les producteurs: Erwan, ancien candidat de Secret Story (son secret c’est qu’il était une fille, peu de temps avant d’intégrer l’émission), veut traîner Endemol devant les tribunaux parce qu’en sortant il s’est retrouvé les poches trouées puisqu’il n’avait pas travaillé durant 7 semaines. Il veut donc être payé pour des prestations comme: avoir ronflé sur un transat et avoir fait des batailles d’oreillers.

Les temps sont durs pour les chaînes. Quand on y pense, elles voulaient juste aider…

LA CHRONIQUE DE MYRIAM LEROY

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