Mon Mari

Dans la plus belle maison années 1930 du quartier, après quinze ans de vie commune, une épouse trépigne toujours en guettant le retour de son mari. Car la narratrice aime son conjoint comme au premier jour, un peu, beaucoup, à la folie:  » Mon mari n’a plus de prénom, il est mon mari , il m’appartient. » Et si par mégarde Monsieur devait commettre quelque impair, Madame veille au grain, appliquant pour chaque manque d’attention la plus juste sanction:  » J’ai commencé à déplacer les affaires de mon mari parce qu’il me manquait. J’ai continué pour le punir parce qu’il le méritait. » Sur un synopsis efficace et grinçant, corseté « à l’américaine » jusque dans ses remerciements, Maud Ventura signe un premier roman tiré à quatre épingles sur l’enfer du couple parfait. Cheveux impeccables, doigts manucurés, cover vintage, passé au microscope amoureux, ce portrait de desperate housewife obsessionnelle et névrosée respire le savoir-faire. Dans un genre proche du best-seller Les Apparences de Gillian Flynn (dont David Fincher tira le roublard Gone Girl), le macaron acidulé se relève d’un twist en fin de bouche.  » J’ai appris l’élégance (qui ne repose finalement que sur un trio simple: un manteau, un sac et des chaussures hors de prix. Une fois cette sainte trinité bien maîtrisée, le reste est facile). »

De Maud Ventura, éditions L’Iconoclaste, 360 pages.

7

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content