Môbius T. 2: La ville qui rêve

Chose promise, chose due: il n’a pas fallu attendre un an avant le tome 2 de Môbius. Pour info, Kordey a -en sus- dessiné en 2021 un Marshall Bass, un Colt & Pepper et réalisé l’encrage d’une série X-Men… Nous retrouvons donc nos deux voyageurs d’entre les mondes là où nous les avions laissés: sur Terra n° 9876, à la poursuite d’un tueur. Dans le premier tome était révélé le fonctionnement complexe de l’univers de Môbius: 9 999 Terres parallèles entre lesquelles certains « voyageurs » peuvent passer… en se suicidant avant de se réincarner. Riche de ces informations, le lecteur est prêt pour l’action pure. Les auteurs ne s’en privent pas dans ce deuxième tome, au détriment d’un peu de subtilité: les références au monde tzigane ont fait place à un bestiaire extraterrestre digne des films de genre des années 50. La frustration du lecteur découle plus d’une forme éditoriale que d’une maladresse scénaristique ou graphique. La série gagnerait certainement à être lue d’une traite, dans sa totalité, et publiée dans une collection au format comics, assumant ainsi pleinement son caractère « bis ». Reste que Môbius est une honnête série B, efficace et intelligente. Gageons que le troisième et dernier tome apportera toutes les réponses aux questions en suspens.

de Jean-Pierre Pécau, Igor Kordey et Anubis, éditions Delcourt, 56 pages.

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