Miss peregrine’s home for peculiar children

DE TIM BURTON. AVEC ASA BUTTERFIELD, ELLA PURNELL, EVA GREEN. 2 H 02. DIST: FOX.

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Inspiré du roman éponyme de Ransom Riggs, Miss Peregrine’s Home for Peculiar Children voit Tim Burton revenir à ses fondamentaux après le décevant Big Eyes. Adolescent solitaire, Jake (Asa Butterfield, excellent) découvre, à la mort de son grand-père Abe (Terence Stamp), que ce dernier lui a laissé les indices menant à un monde mystérieux, soustrait au temps et peuplé d’enfants aux pouvoirs particuliers confiés à la garde de l’énigmatique Miss Peregrine (Eva Green). Un univers enchanté en proie, toutefois, à la menace des Sépulcreux…

Evoquant Groundhog Day par son principe narratif (celui d’une boucle temporelle n’en finissant pas de se répéter), et les X-Men par les caractéristiques de ses protagonistes, Miss Peregrine adopte la forme d’un conte fantastique gothique ébouriffant. Un cadre permettant au réalisateur de faire l’inventaire de son cinéma, de Alice in Wonderland à Edward Scissorhands, à quoi il ajoute un hommage inspiré au Ray Harryhausen de Jason and the Argonauts. Mais s’il y a là les apparences d’un Burton millésimé jusque dans sa célébration de la différence, manque toutefois la magie de ses meilleurs films. Le cinéaste fait certes (beaucoup) mieux que s’acquitter du cahier des charges et le film compte quelques échappées merveilleuses, à l’instar de la scène de découverte de l’épave sous-marine. La poésie s’estompe cependant sous le poids des effets spéciaux, et la grâce sous celui de la partition lourdingue de Michael Higham et Matthew Margeson -n’est pas Danny Elfman qui veut-, pour un sentiment d’ensemble mitigé. Making of et retour sur les décors du Torenhof de Brasschaat (la maison de Miss Peregrine) et de la Blackpool Tower en bonus.

J.F.PL.

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