APRÈS DE LONGS MOIS DE DISETTE, L’UN DES CLUBS LES PLUS MYTHIQUES DE LA CAPITALE RENAÎT UNE NOUVELLE FOIS DE SES CENDRES. POUR DE BON?

Curiosité. Impatience. Incrédulité. Les attitudes divergent dans le milieu de la nuit bruxelloise. Parce que l’un de ses plus sémillants représentants, le Mirano continental, s’apprête à reprendre du service. Ce jeudi 16 décembre (1), sur le coup de 21 h, les premiers invités ont en effet pu découvrir comment les nouveaux gestionnaires des lieux ont arrangé la mariée, cette mariée sur qui, suivant une expression dure mais usitée après minuit, tous les noceurs bruxellois seraient déjà passés… Mais la reconnaîtront-ils seulement?

La nouvelle équipe, qui n’est autre que celle du pompeux Spirito Martini, a sorti les burins et les pots de peinture, s’attaquant au Mirano tel que ses derniers aficionados l’ont connu. Sous la houlette de Francesco Ravo et de Fabien Feys -qui mettent ainsi fin à 30 années de gestion par l’incontournable Paul Sterck-, l’ancien cinéma de la chaussée de Louvain devrait prendre un nouveau virage. Tout en gardant, c’est ce qu’assure notamment Fabien Feys, l’esprit si particulier des lieux. La crainte des puristes, qui s’effrayent à l’idée de voir un Spirito bis dans ces murs de légende, n’aurait pas lieu d’être: « On ne peut pas cannibaliser les 2 endroits, confie Fabien Feys. Le Spirito, avec son côté bling-bling, est un club où l’on se rend pour boire un verre. Au Mirano, avec son esprit plus rock’n’roll, on sortira vraiment, ce sera un lieu où les BCBG comme les fashion victims, les punks ou les amateurs de musique pourront se retrouver. » La musique, justement, n’a pas été confiée à n’importe qui puisque c’est carrément Junior Jack, l’un des artistes house belges les plus renommés à l’international, qui reprend la direction artistique. Au programme des vendredis et samedis (jours d’ouverture récurrents, le restant de la semaine étant dédié à des événements ponctuels, comme des showcases), un son issu du célèbre label house anglais Defected: moins pointue qu’au K-Nal, moins commerciale qu’au Spirito, la musique devra trouver son public. Mais on fait confiance au Mirano, manifestement immortel, pour se façonner une clientèle.

(1) VOIR LE COMPTE RENDU DE LA SOIRÉE DANS NIGHT IN NIGHT OUT, LA CHRONIQUE NUIT DE GUILLERMO GUIZ, SUR WWW.FOCUSVIF.BE.

G.V.

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