Mauro Pawlowski

© MICHIEL VENMANS

« Eternal Sunday Drive »

Depuis une trentaine d’années, Mauro Pawlowski se plaît à jouer les électrons libres, se baladant en faux dilettante sur la scène musicale belge. Depuis Evil Superstars, épisode marquant de la Belpop indie des années 90, il a enchaîné les projets avec une boulimie impressionnante. Des plus barrés (Gruppo Di Pawlowski) au plus populaire (quand il ramène l’idole schlager Willy Sommers sur le podium du Pukkelpop), en passant évidemment par sa participation aux quatre derniers albums de dEUS (qu’il a rejoint dernièrement sur scène, en remplacement de Bruno De Groote). Résultat de cette suractivité, voire de cette dispersion: tout le monde connaît Mauro, sans jamais vraiment avoir perçu qui il était vraiment. Est-ce que son nouvel album solo, le premier depuis Songs from a Bad Hat (en 2001!), va permettre d’éclairer davantage la personnalité du Buster Keaton limbourgeois? Pas forcément. À la place, Mauro Pawlowski fait même un nouveau pas de côté en proposant l’un de ses disques les plus pop. À sa manière évidemment. élégant, presque crooner ( Always Someone), Eternal Sunday Drive louvoie entre ambiance crépusculaire ( Leaving Montreux) et morceaux plus tendus ( What It Takes). Produit par Jasper Maekelberg, responsable du son du dernier Balthazar, l’album louche encore davantage vers les eighties, de la basse très Scritti Politti de Godmade Trouble au synthé de Suspected Man.  » I was the executive’s rock star, chante le néo-quinqua, But I left it all behind, with an untroubled mind. » Avec, pour le coup, pas mal de réussite.

Mauro Pawlowski

Distribué par Unday. Le 19/10 à FrancoFaune.

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