Marcus Klingberg, un pur espion

© stenola production

Sur ma tombe je ne veux qu’on écrive ni professeur ni docteur. Mais une seule chose: “Marek Klingberg, combattant antifasciste”. On aurait pu aussi ajouter: “protecteur des secrets du KGB”.” Marek dit Marcus Klingberg trouvait que les personnages de John le Carré qu’il lisait en prison se rapprochaient de la vraie vie des espions. C’est justement mené à la manière d’un roman d’espionnage, comme une enquête policière avec le Carré en guise de consultant, que Rémi Lainé raconte son histoire… Juif polonais étudiant en médecine à Varsovie, Marcus Klingberg a fui les nazis pour rejoindre l’armée soviétique. Engagé dans le service médical de l’Armée rouge, il est devenu un épidémiologiste remarqué. Après la guerre, Marek a émigré en Israël, où il a dirigé un programme clandestin d’armes bactériologiques. Les Israéliens ont fini par découvrir qu’il livrait toutes ses recherches à l’URSS. Marcus Klingberg, un pur espion sonde la vie et l’âme de cet homme au destin improbable. Il cherche dans ses mobiles, ses secrets, ses démons et ses fêlures. Notamment nourri par son avocat et biographe qui possède plus de 100 heures d’enregistrement audio et par le petit-fils de Klingberg (Ian Brossat), porte-parole du parti communiste français, ce documentaire tire le portrait assez fascinant d’un homme tiraillé entre ses racines et ses convictions. Jusqu’à sa dénonciation par un agent double qui travaillait pour les services secrets soviétiques et a été retourné par leurs homologues israéliens…

Documentaire de Rémi Lainé.

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