Ma vie avec les Pogues

© andrew catlin

C’est l’histoire d’un mec au physique et au sourire particuliers qui faisait craquer les filles. Celle d’un poète qui a trouvé sa voie grâce aux Sex Pistols. D’un auteur, compositeur et interprète qui a donné un coup de pied au cul de la tradition. Si Shane MacGowan n’existait pas, jamais personne n’aurait pu l’inventer. “Je perds beaucoup de choses. Mais quand j’égare une chanson, j’en écris simplement une autre, rigole le bonhomme qui a jusqu’ici toujours survécu aux modes et aux excès (il a joué à la roulette russe, est tombé dans le coma après une chute de van, s’est même fait renverser par un taxi). Politique, musique, drogues, alcool et hôpital psychiatrique… Julien Temple, à qui l’on devait déjà des documentaires sur les Pistols (L’Obscénité et la Fureur) et Joe Strummer (The Future is Unwritten) se penche pendant plus de deux heures sur le cas du chanteur des Pogues. On lui a toujours appris à être fier d’être irlandais et à ne jamais se le laisser reprocher. Alors son histoire, c’est aussi celle de son pays. Il se souvient de son enfance. De la ferme familiale où on allait chercher de l’eau en charrette, pissait par la porte d’entrée et chiait dans les champs. Il évoque son amour du reggae qui lui a permis de s’intégrer en Angleterre et explique avoir perdu la foi en lisant Marx et Trotski. Interrogé dans son fauteuil roulant par Johnny Depp quand ce n’est pas par Bobby Gillespie (Shane n’est pas fan des journalistes), le poète punk y va de ses incroyables anecdotes. Comme l’histoire de cette fille qu’il avait ramenée sous acide et qui voulait se jeter du balcon de chez ses parents. Le portrait invraisemblable d’un miraculé.

Documentaire de Julien Temple.

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