Lipanda

En 1959, le fameux Pimpin reporter (à La Frite du Soir, rubrique voyages et moules à gaufres), a priori sympa mais quand même bien réac, colonialiste et toujours accompagné de son fidèle compagnon Mildiou, se rend au Congo. Non pas pour y couvrir les événements qui mèneront un an plus tard à l’indépendance du pays, mais pour y prendre des vacances forcées, entre bières et causeries au coin de la piscine avec un ancien collabo flamand. Sauf que Mildiou le lâche très vite, attiré par une odeur de fricadelle que Lumba-Umba, le leader indépendantiste, utilise pour le kidnapper et ainsi forcer Pimpin à travailler pour lui. Duchmol et De Smeek, flics jumeaux en chapeau melon, vont s’en mêler. Le tout dans une grosse farce à la OSS 117 sauce Dikkenek, qui n’oublie pas d’en dire long sur les ressorts du colonialisme et les fantasmes qu’il charrie auprès du Belge moyen, bien représenté par ce Pimpin qui en rappelle évidemment un autre. On pourrait croire que le jeune auteur français (!) et fanzineux Bazil, formé aux Beaux-Arts de Liège, se fait éditer par une petite maison espagnole parce qu’aucune maison franco-belge n’oserait ainsi pisser sur le tapis de la SA Moulinsart, mais non: Bang avait déjà édité son American Dream il y a un an.

Lipanda

De Bazil, éditions Bang. 156 pages.

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