Louis Danvers
Louis Danvers Journaliste cinéma

Seigneur tout-puissant – La trilogie du Seigneur des anneaux nous revient en Blu-ray Disc, un format exaltant plus encore ses sombres et sublimes beautés.

De Peter Jackson. Avec Elijah Wood, Viggo Mortensen, Ian McKellen. Dist: Twin Pics.

Certes il n’y a point de bonus, et on le regrette. Certes aussi ce sont « seulement » les versions sorties en salles, alors que Peter Jackson avait monté des versions enrichies et nettement plus étendues encore pour une certaine édition DVD « collector ». Mais nul ne fera la fine bouche devant un fort et beau coffret, ramenant la trilogie du Seigneur des anneaux en pleine lumière et au format Blu-ray, dont la précision renforcée de la définition donne une splendeur encore plus manifeste aux images de la saga inspirée de Tolkien. D’autres coffrets suivront, bien sûr, mobilisant fans et cinéphiles. Mais surtout pour ceux et celles qui n’ont pas encore vu les 3 films parus entre 2001 et 2003, l’occasion est belle de les découvrir dans des conditions meilleures que jamais. Les films pouvant être vus dès l’âge de 10 ans (selon Jackson lui-même, et à raison), c’est toute une nouvelle génération à laquelle le coffret aujourd’hui disponible fera un beau cadeau…

Divertissement de haut vol

Ce sommet de cinéma spectacle, riche en frissons et en confrontations mais aussi en humour et en poésie visuelle, aura marqué le début de la décennie. Et en aura surpris plus d’un, même parmi les admirateurs d’un Peter Jackson déjà responsable de quelques films remarquables comme Créatures célestes ou Fantômes contre fantômes. Il faut dire que la trilogie des romans de Tolkien avait la réputation d’être inadaptable. Et ce malgré la valeureuse tentative en mélange d’animation et de scènes réelles opérée en 1978 par Ralph Bakshi. Jackson avait plusieurs atouts pour lui. D’abord, une expérience forgée depuis une bonne dizaine d’années, appuyée sur un sens aigu de la débrouille avec ses premiers films à petit budget, et des aptitudes de meneur d’équipe s’ajoutant à ses qualités de gros bosseur. Ensuite, le soutien et la complicité d’une compagnie de production misant gros sur l’aventure tout en laissant la plus grande liberté créative au réalisateur: New Line. Et puis son pays natal, une Nouvelle-Zélande offrant toute la variété de paysages exigée par l’action de la trilogie, ainsi qu’une capacité d’accueil appréciable et des coûts sans comparaison avec ceux de Hollywood. Enfin, et peut-être surtout, le développement des technologies digitales de pointe avait atteint un niveau où l’impossible devenait possible. Ajoutez à ces éléments une distribution sans star mais intelligente et superbe, du Frodon d’Elijah Wood au Gandalf de Ian McKellen en passant par l’Aragorn de Viggo Mortensen, et vous comprenez la réussite d’un projet mariant idéalement démarche artistique et divertissement populaire. l

Louis Danvers

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