Le Bureau des policières

© National

Inspiré de J’étais femme détective, la biographie de Marie Cirile-Spagnuolo, une amie de l’auteur, lui-même ancien flic du New York Police Departement, Le Bureau des policières est une fiction articulée autour de faits réels, alimentée par de longues conversations d’Edward Conlon avec cette femme pionnière dans son domaine. Le lecteur fait la connaissance de Marie Carrara, personnage principal de ce passionnant et singulier polar, dans le Bronx, en 1958. Une Marie qui intègre un bureau des policières pour s’imposer dans un environnement ô combien masculin. Grâce à un sens de l’abnégation jamais démenti et une intelligence rare, la femme flic va gagner le respect de ses pairs au fil de ses missions (infiltrations, chasse aux médecins avorteurs, drogues…). La force de cet ouvrage à l’ancienne, magnifique portrait d’une femme qui doit faire face à la violence domestique et conjugale d’un mari lui aussi policier, est de prendre le temps de poser un récit multiple et de croquer des détails savoureux, par exemple à travers le quotidien d’une famille d’immigrés italiens. Le Bureau des policières dessine également une fresque originale et électrisante du New York de l’époque. Vivement conseillé!

D’Edward Conlon, éditions Actes Sud, traduit de l’anglais (États-Unis) par Thierry Arson, 592 pages.

8

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content