Avec la nouvelle exposition du Wiels. Demain s’écrit aujourd’hui. Un-scène propose un instantané de la scène artistique nationale au total. Une vingtaine de jeunes talents qui pourraient bien devenir les prochains monstres sacrés de la planète art.dessins, photos, installations, vidéos, performances… Focus a fait son choix.

Un-scène, Wiels. 354, avenue van Volxem à 1190 Bruxelles du 29/11/08 au 22/02/09. www.wiels.org

Xavier Mary

C’est la sculpture qui domine le travail de ce jeune artiste liégeois de 26 ans. Travaillé par la géométrie et une certaine économie de moyens, il crée des structures sophistiquées souvent en bois ou en métal. Entre autre d’impressionnants monolithes, sortes de totems contemporains. Xavier Mary a déjà été repéré à l’occasion du programme A4, un projet développé par le Palais des Beaux-Arts et B.P.S. 22 Project en vue de soutenir la jeune création en Communauté française de Belgique. Rien de surprenant dans la mesure où son £uvre se donne avec une grande immédiateté. On s’approprie facilement ses créations, particulièrement les soundsystemx, installations mêlant dispositif de haut-parleurs et structure en bois compacte. Il cite la ville et ses cultures urbaines au rang d’influences dominantes.

www.myspace.com/xaviermary

Ivo Provoost & Simona Denicolai

Venu d’Italie, le couple d’artistes conceptuels Ivo Provoost et Simona Denicolai s’est installé à Bruxelles en 2000. D’emblée, ils se disent davantage préoccupés par l’idée d’occuper le réel plutôt que de le représenter. La preuve, même leur changement de domicile devient le prétexte d’une installation. Au premier étage de leur nouvelle maison, ils présentent leurs cartons de déménagement fermés. Au rez-de-chaussée, leurs voix enregistrées énumèrent un par un tous les objets qui se trouvent dans les caisses. Ils énoncent l’origine de chaque item, ainsi que sa classe sociale, sa valeur symbolique et enfin un commentaire esthétique. Ce, en utilisant alternativement les cinq langues qu’ils maîtrisent à eux deux. Le tout pour une £uvre qu’ils ne cessent de réalimenter et de recycler au fil du temps.

Aline Bouvy/John Gillis

Ce duo belgo-luxembourgeois, qui s’est rencontré à la Jan van Eyck Academie de Maastricht, a incontestablement développé un langage esthétique propre depuis 2000, année de leur première collaboration. Couple à la scène comme à la ville, ils ont exercé leur talent à Berlin et à Londres. Mêlant collages, body-painting, performances, graphisme, sculpture, peinture et films d’animation, Aline Bouvy et John Gillis proposent une sorte de ronde macabre dans laquelle le corps règne en maître. Parmi leurs différentes interventions, l’une s’est déroulée dans l’un des espaces du projet Cook & Book à Bruxelles où ils ont signé une gigantesque fresque au plafond – un rien suffocante – en utilisant un simple briquet.

www.bouvygillis.net

Benoît Plateus

Né à Chênée en 1972, Benoît Plateus a eu les honneurs de la galerie Baronian-Francey à Bruxelles et de la galerie Aline Vidal à Paris. Obsédé par l’image – qu’il traite sous toutes ses formes – Benoît Plateus a d’abord exploré le champ de la photographie en mesurant les possibilités de dégradation d’un cliché. De la déconstruction pure et dure. Qu’est-ce qui fait qu’une image est encore une image? Fort de ce background, il s’est tourné plus radicalement vers le large spectre d’offrent les techniques de reproduction. Une reproductibilité des plus évidentes, celle qu’offre la bureautique avec la photocopieuse. Un parti pris qui pose la question de ce qu’est l’art à l’heure de la reproduction de masse. Dans la foulée, Plateus s’attaque aussi aux planches de bande-dessinées qu’il maltraite, floute, éclabousse et ampute de leurs phylactères.

www.benoitplateus.be

Texte Michel Verlinden photos Alexis Haulot

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