THE ELDER SCROLLS V: SKYRIM BOUCLE UNE ANNÉE RICHE EN JEUX DE RÔLE DE QUALITÉ. IMMERSION EN TERRES HEROIC FANTASY ET SÉLECTION DES MEILLEURS COFFRETS COLLECTOR AU RAYON RPG.

C’est à une seconde vie que Bethesda invite avec The Elder Scrolls V: Skyrim. Si les jeux d’aven- ture et de rôle passionnants se sont succédé à un bon rythme ces derniers mois, notamment chez Nintendo, l’événement RPG de l’année débarquait en novembre dernier pour une immersion totale sur les terres médiévales fantastiques de l’Empire de Tamriel. Dans les faits, Skyrim offre au joueur de pénétrer Bordeciel, immense région tapissée de montagnes battues par des tempêtes de neige, de forêts menaçantes, de temples noirs tentaculaires et de plaines marécageuses crépusculaires. A ces paysages dramatiques et expressifs s’ajoute également une galerie kilométrique de personnages dont les dialogues à embranchements multiples ajoutent à la densité et au réalisme du jeu.

Narrant le retour des dragons sur les terres de Bordeciel sur fond de guerre civile sanglante, The Elder Scrolls V: Skyrim déploie un microcosme fascinant. Venin d’araignée, carcasse de lapin, épée magique: la nomenclature des items semble infinie et la gestion du poids des objets que l’on transporte devient une pré-occupation de chaque minute. Un des plaisirs de Skyrim vient d’ailleurs du mariage de cette activité d’inventaire indispensable à l’obligation permanente (et nettement moins cérébrale) de réflexes de survie à coups d’épée, de hache, de cris surnaturels et d’autres sorts magiques (là encore le nombre impressionne). Une sorte de gameplay unique qui trouve sa voie entre le corps et l’esprit, donc, et qui n’est pas sans évoquer Fallout 3, créé par le même studio de développement.

Contrairement à ce RPG post-apocalyptique auquel il emprunte de nombreuses ficelles (l’ambiance sonore, le crochetage de serrures…), les phases de combat ne permettent toutefois pas de geler l’écran. Les sorts magiques et autres coups d’épée se lancent donc en direct. Avec parfois un sentiment d’action confuse et brouillonne. Vu au choix à la première ou à la 3e personne, Skyrim reste toutefois une expérience unique.

On y plonge d’autant plus facilement que trouver et se frayer un chemin dans sa nature d’inspiration scandinave n’est pas aisé, et demande parfois plusieurs dizaines de minutes de marche à pied ou à cheval vu que la carte a été (volontairement) simplifiée.

Autre événement « rolesque » et multi-plateformes qui marquait les esprits cette rentrée, Deus Ex: Human Revolution creusait scalpel en main une société de 2027 divisée entre le camp des transhumanistes et celui de leurs opposants luttant contre toute modification corporelle par la technologie. Inspiré par Blade Runner, le titre offre un univers beaucoup plus confiné que celui d’ Elder Scrolls V: Skyrim. Mais l’intelligence de son scénario et la multitude de modifications corporelles fascinent. Le corps du héros évolue ainsi au fil d’une arborescence articulée entre crâne, torse, bras, yeux, dos, peau et jambes. La liberté d’opération laissée au joueur en mission magnétise également. Pas question de foncer tête baissée ici. On étudie ainsi le terrain pour repérer des conduits d’aération, des égouts et autres passages sur toitures auxquels on n’accède (par exemple) que moyennant une puissance musculaire suffisante. Sans oublier que les compétences de dialogues accrues ouvrent également certaines portes… à condition de bien choisir les réponses à choix multiples.

Les fans de ce jeu de rôle SF vu à la première personne n’hésiteront toutefois pas longtemps face à l’édition collector de Deus Ex: Human Revolution. Pour 80 euros, ils auront ainsi droit à une figurine d’Adam Jensen (le héros), un livre de concept art de 40 pages, un DVD et du contenu téléchargeable bonus (dont une nouvelle mission). l

u THE ELDER SCROLLS V: SKYRIM, ÉDITÉ ET DÉVELOPPÉ PAR BETHESDA SOFTWORKS, ÂGE 18+, DISPONIBLE SUR PC, PLAYSTATION 3 ET XBOX 360

u DEUS EX: HUMAN REVOLUTION, ÉDITÉ PAR SQUARE ENIX ET DÉVELOPPÉ PAR EIDOS MONTRÉAL, ÂGE 18+, DISPONIBLE SUR PC, PLAYSTATION 3 ET XBOX 360

TEXTE MICHI-HIRO TAMAÏ

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