La Rivière de l’oubli

Comme tout bon thriller, La Rivière de l’oubli commence par des meurtres, et un suspect: en juin 1995, dans une grande ville au Nord de la Chine, la jeune Liu Man est retrouvée assassinée sur le toit de son lycée. Quelques jours plus tard, son assassin présumé et a priori narrateur du roman est poignardé à son tour:  » Je suis mort le 19 juin 1995« , nous dit ainsi Shen Ming en ouverture de cette Rivière de l’oubli. Mais est-ce bien lui? Car ce thriller, très occidental dans sa forme, l’est beaucoup moins sur le fond: neuf ans après ces premiers meurtres, ce sont cette fois les assassins supposés de Shen Ming qui passent de vie à trépas. Et les regards se tournent cette fois vers le petit Si Wang, un jeune garçon qui affirme être la réincarnation de Shen Ming. Lequel, selon la tradition taoïste, n’aurait pas avalé dans le Royaume des morts la soupe de MengPo, vieille femme qui tient le pont enjambant le Fleuve de l’oubli (entre la Porte des fantômes et le Sentier des sources jaunes) et dont le breuvage permet d’effacer les souvenirs de l’être réincarné… Surnommé chez lui le « Stephen King chinois », Cai Jun publie ici son premier roman en français (mais écrit en 2013), mélange d’efficacité américaine, de poésie asiatique et de Chine contemporaine.

de Cai Jun, Éditions XO, Traduit du mandarin (Chine) par Claude Payen, 482 pages.

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