La parole d’Antoine

Antoine de Caunes

« Les dessins animés japonais de l’époque définissent une part de la pop culture, c’est clair et net. Mais je n’ai pas été marqué par Goldorak ou Capitaine Flam. J’étais déjà trop vieux. J’ai pu voir l’effet que ça avait sur les mômes. Pour les mangas, je n’ai jamais réussi à lire un manga. Ce doit être le sens de lecture. En revanche, je suis raide dingue de tout ce qui vient des studios Ghibli, à la fois parce que c’est une alternative au dessin animé occidental et américain avec lequel on a grandi, et parce que c’est une autre écriture, une autre temporalité, une manière de voir les choses. Ces films gardent une puissance de feu intacte. Ça ne m’a pas empêché d’écrire des génériques de dessins animés ou de séries comme X-Or. Je connaissais Roland Bocquet le compositeur qui faisait ça à l’époque avec Boris Bergman, qui est devenu par la suite le parolier de Bashung. Il faisait vraiment ça sur un coin de table. Un jour, il ne pouvait pas le faire, il m’a dit: « Essaye, toi! ». On a gratté 2-3 trucs qui ont finalement été pris. Ma mère dirigeait les programmes jeunesse d’Antenne 2 à l’époque. Son ambition était de considérer les enfants comme des spectateurs normaux et de créer des programmes qui ne les prenaient pas pour des cons. Elle en était très fière d’ailleurs. Elle a porté Récré A2 pendant très longtemps. Elle a intégré Cabu notamment, ce qui lui a valu quelques emmerdes. Jacques Martin voulait absolument le faire virer. »

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content