Jean-Louis Murat

« La Vraie Vie de Buck John »

Il s’agit donc du 24e album studio de JL Murat depuis 1982. Ce qui, accompagné de six live, constitue à la fois une discographie mastoc et un manifeste de diversité libertaire. Le loustic -70 piges début 2022- a en effet orienté sa chanson ô combien hexagonale vers maints pôles stylistiques: du romantique Le Manteau de pluie, incluant Sentiment nouveau (1991) à l’expérimental Travaux sur la N89 (2017) , en passant par le hit collant Regrets, partagé avec Mylène Farmer (1991). Sur La Vraie Vie de Buck John, il s’inspire de l’acteur américain Buck Jones (1891-1942) -oui, l’orthographe est différente- et de ses nombreuses cavalcades western. Clin d’oeil US trois quarts de siècle plus tard? Métaphore sur le désir d’aventure? Les douze titres sont imbibés d’une grammaire musicale plutôt américaine, via notamment une rythmique légèrement funky, des choeurs bienveillants et, de notable façon, des guitares bien électriques. Les plus crues de la disco de Murat. Par exemple dans Ma babe ou Gigi baba où elles s’immiscent en giclées psyché. Une façon d’être vénère, ce que Murat partage en partie dans ses textes, toujours obsédés par l’amour plus ou moins abouti et l’Histoire de France. Avec cet humour muratien particulier, exprimé dans Traverser la France, où surgissent des sons de vaches et une voix off quasi gore. N’empêchant pas qu’au niveau global, cet album est aussi l’un des plus cohérents du bougnat des coeurs.

Jean-Louis Murat

Distribué par Pias.

7

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