Jane Birkin, simple icône

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Grands yeux rêveurs, accent à couper au couteau, voix haut perchée à la limite de la cassure… Elle a incarné la liberté des années 70 et passé 50 ans de carrière à multiplier les rôles et les emplois. Muse, chanteuse, artiste engagée, pilier du cinéma d’auteur… Jane Birkin a été tout ça à la fois. Une icône aussi. Accessible et sincère. Père dans la Royal Navy, mère attentive qui tourne des petits films avec ses gosses pour les distraire… Passionnant, fouillé, le documentaire de Clélia Cohen raconte l’enfant, la jeune adolescente au physique androgyne et sa poitrine qui ne pousse pas. Sa rencontre avec John Barry, qu’elle épouse, Blow Up d’Antonioni qui la sort de l’ennui, puis bien sûr sa relation avec Doillon et surtout Gainsbourg. Pierre Grimblat présente Jane et Serge pour les essais d’un film: Slogan. Ils se sont détestés au premier regard, mais ça n’a pas duré très longtemps. Mêlant les interviews, les extraits de films (notamment de Jane B. par Agnès V. que lui a consacré Varda) et des images d’archives complètement dingues (elle ne voyait aucun problème à être filmée tout le temps), Jane Birkin, simple icône tire le portrait d’une fille nature et libre, sexy mais jamais graveleuse. Il y a la lolita et l’Anglaise rigolote, les nanars et les incursions sérieuses dans le cinéma, la une des magazines de charme et les premiers concerts après 20 ans de carrière. Un docu bercé par l’incroyable humour à froid de son héroïne.

Documentaire de Clélia Cohen.

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