Iliona

« Tête brûlée »

Sortie d’à peu près nulle part, la Bruxelloise Iliona n’a eu besoin que d’une paire de titres pour capter l’attention et faire fondre les coeurs grenadine. Début 2020, elle déboulait sur la pointe des pieds, livrant un premier titre intitulé J’ai du mal suivi de Rattrape-moi, ballades sentimentales fulgurantes, croisant Barbara et James Blake. Quelques mois plus tard, la mélodie piano de Moins joli finissait de convaincre. En France, le mot a commencé à « fuiter », de Biolay à Julien Doré. Et la jeune interprète-autrice-compositrice de se retrouver bientôt invitée sur les plateaux télé qui comptent ( Taratata, etc.). Un an après avoir signé une première carte de visite officielle, baptisée Tristesse, Iliona propose donc aujourd’hui Tête brûlée. Toujours pas un véritable album, mais bien un second EP. Histoire de permettre à celle qui n’a toujours pas donné de véritable concert officiel (le premier devrait avoir lieu au Bota, ce 19 janvier) de continuer à chercher. Non pas qu’Iliona n’a pas trouvé sa patte -un titre comme Micha sonne comme la suite de Reste, confirmant le don de la jeune femme (21 ans à peine) pour trousser des douceurs chamallow. Avec Tête brûlée, Iliona nuance cependant les premières impressions. Prenant ses distances avec l’image d’une chanteuse abonnée au désarroi sentimental, il y a donc les doo-wop sautillants de Si tu m’aimes demain et Cocoon. La guitare boiteuse de Tête brûlée vient, elle, contester l’hégémonie du piano ( Cent fois), tandis que Wherever You Hide, the Party Finds You joue la carte de l’instrumental électro-synthétique. Épatant.

Distribué par Artside.

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