Hoda Kashiha

© Hoda Kashiha

C’est un événement comme on les aime, de ceux qui font ouvrir grand les yeux. Depuis le 30 mai dernier, la galerie Nathalie Obadia consacre une exposition à Hoda Kashiha (Téhéran, 1986) pour la première fois en Belgique. L’accrochage porte un titre qui intrigue: Dear St. Agatha I Am Witness of Your Tears In the Land of Tulips. D’un abord joyeux et chromatiquement enlevé, l’oeuvre de l’Iranienne aborde des sujets sensibles, tout particulièrement dans le contexte socio-politique pas facile de son pays d’origine. Il est ici question d’identité, de féminité ou encore de genre. Côté forme, la narration s’effectue essentiellement à travers un principe de fragments juxtaposés qui opèrent à plein régime. Le spectateur est baladé d’un coin à l’autre de la toile. Envie de se faire une idée avant de juger sur pièce? Il est chaudement recommandé de visiter le compte Instagram de l’intéressée. Entamé depuis février 2013, dans un quasi-anonymat, le fil en question aligne de nombreuses oeuvres révélatrices d’une patte bien affirmée. On aime le fait que, dans certains cas, l’artiste livre les sources visuelles de son inspiration. Ainsi d’une remarquable et révélatrice toile, postée le 27 janvier, qui trouve son origine dans le tableau Apollon et Daphné de Giambattista Tiepolo.

instagram: @hodakashiha

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