Hans Hartung

C’est une exposition-événement que s’apprête à accueillir le musée d’Art moderne de la Ville de Paris à partir du 11 octobre. Au centre du propos, une figure centrale de l’art moderne et de l’abstraction: Hans Hartung (1904-1989). Autant dire qu’on attend cette programmation avec impatience. Avant de se rendre sur place, on se plongera avidement dans un nouvel ouvrage sur le sujet qui paraît aux éditions Hazan. Sous-titré La Peinture pour mémoire, l’opus de Pierre Wat se découvre comme une monographie essentielle du peintre. Imaginé comme une longue conversation avec Hartung, le livre ne manque pas d’ambition, confrontant les dires -l’Allemand n’a pas manqué de parler de son travail-, les archives -une masse conséquente conservée aujourd’hui dans le lieu même de sa vie et de son oeuvre-, ainsi que l’importante production. Au bout de la démonstration? Un nouvel éclairage qui montre la temporalité qui traversait son élan créatif. Pour Hartung, le temps n’était pas linéaire mais « en spirale », le maître n’avançant qu’en tenant compte du passé. Le constat est sans appel, la pratique d’Hartung relève moins du lyrisme que d’un processus mêlant exploration et mémoire de manière inextricable.

Hans Hartung. La Peinture pour mémoire, de Pierre Wat, éditions Hazan, 280 pages.

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