« Dark Days + Canapés »
Distribué par Pias.
8
Disque après disque, le Londonien Obaro Ejimiwe, aka Ghostpoet, n’a cessé de creuser une certaine noirceur. Même ses morceaux les plus aériens -notamment ceux du précédent Shedding Skin- ont toujours donné l’impression de charrier une mélancolie, jonglant entre une électronique glaciale et une new wave languide. Ce n’est pas Dark Days + Canapés qui va changer la donne. Au contraire. Branché sur une époque foncièrement plombée, le post-blues monocorde de Ghostpoet se fait encore plus sombre, presque étouffant par moment, ruminant aussi bien les relations humaines (Dopamine If I Do) que les remous géopolitiques (Immigrant Boogie). Le résultat n’en donne pas moins un quatrième album brillant, aussi éprouvant que fascinant.
L.H.