From Eggman to Eggman

© National

On l’a connu rectangulaire, en ligne, en noir et blanc, parfois peint et parfois en couleurs. Le revoilà dans un joli format carré et une seule couleur -un strict Pantone bleu comme l’aimait déjà José Parrondo dans Rien. Mais qu’on se rassure, Eggman, l’homme-œuf minimaliste, n’a pas changé depuis sa naissance sur les réseaux il y a bientôt trois ans, un premier album (I am the Eggman) et plus d’un demi- millier de gags. Enfin, non, pas des “gags”, ce ne serait ni lui faire honneur ni en reconnaître la profondeur. Ces petits récits en quatre cases strictes tiennent du haïku graphique, entre amusement, poésie et onirisme, réalisés presque comme un exercice, quotidien, à la fois graphique, narratif et de contrainte, entrecoupés eux-mêmes d’illustrations en une seule case de toute beauté bleue. “C’est très agréable de tenir ainsi un personnage, de l’épuiser jusqu’au bout, d’aller le plus loin possible”, nous avait expliqué son auteur liégeois, récemment récompensé par la Fédération Wallonie-Bruxelles pour l’ensemble de son œuvre humble, légère et toujours élégante. “C’est très confortable aussi: il y a des questions qu’on ne se pose plus, ça permet de s’en poser d’autres.

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de José Parrondo, éditions L’Association, 208 pages.

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