20.35 FRANCE 2

PRéSENTé PAR ANNE-GAëLLE RICCIO ET OLIVIER MINNE.

Corpus Christi, ville côtière du Sud texan, a vu naître deux des plus grands fantasmes que la télévision ait connus: Farah Fawcett, insolente de beauté à l’époque des Drôles de dames et Eva Longoria, mythe sensuel vivant de 34 ans. Eva Longoria, c’est certes un regard (de braise), un corps (de liane) et une cascade châtain (de sirène). Mais c’est avant tout un rire, inimitable, indéfinissable, tonitruant, volcanique, au confluent de la sensualité et de la vulgarité. Un rire spontané, qui décoiffe tout sur son passage, et fait le pont entre son statut de superstar et ses origines modestes. Qu’on l’entende dans la bande-annonce de ce numéro anniversaire de Fort Boyard, entre deux « Come on, baby », adressés à son basketteur de mari, ou dans un épisode de la série qui l’a érigée en idole, Desperate Housewives, Eva Longoria rit pareil. Loin des gaietés mesurées et étudiées de ses consoeurs d’Hollywood, l’interprète de Gabrielle Solis a un côté « girl next door » décomplexée qui en a fait la bonne copine de tous les Américains. L’égérie des glaces Magnum Temptation est l’héroïne de Fort Boyard ce soir, avec son époux français Tony Parker et leur équipée. Ils tenteront de remporter un maximum de boyards (du nom de la monnaie usitée dans le fort charentais) pour l’association Make-a-Wish.

ASCENSION FOLLE

Elle en a fait du chemin, la petite latino (1m57), depuis le premier événement marquant de sa carrière: son couronnement (très chic) en tant que Miss Corpus Christi en 1998, qui lui donne l’assurance que sa vie doit être dédiée au spectacle. Après un petit rôle dans Beverly Hills 90210, un personnage récurrent dans Les feux de l’amour, quelques apparitions dans des séries qui n’ont pas marqué l’histoire de la télé et des émissions dont la notoriété n’a pas traversé l’Atlantique, l’actrice d’origine mexicaine a décroché son passeport pour la gloire avec Desperate Housewives, la série comique la plus regardée dans le monde entier. Il paraît que quand son créateur lui a demandé ce qu’elle pensait du script qu’il lui avait envoyé en 2004, elle lui a répondu qu’elle n’en savait rien, qu’elle avait juste lu les éléments concernant son personage. Pas de doute, c’était bien pour elle, le rôle de l’égoïste, capricieuse et irrésistible Gabrielle Solis!

Myriam Leroy